Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 41 mois d'octobre. Enfin .... sainte Maxime n-'est pas une Africaine, mais une Provençale )) (1). Si nous n'avions promis de faire connaître toutes les polén1i– ques soulevées autour du nom de sainte MaxÏlne, nous ne parlerions pas même de l'opinion suivante, tant elle a peu de valeur et tant il est facile de la r.éfuter! Les églises d'Italie, comme si elles n'étaient pas assez riches en saints de tout âge et de tout sexe, ont essayé de nous enlever sainte Maxin1e. Et de Inên1e que les Portugais avaient déjà tenté de nous ravir l'honneur insigne d'avoir reçu le corps de saint Tropez sur nos côtes, parce qu'ils confondaient le Sinus Sam– bracitanus avec la ville de Sines, en Portugal (2), de même les Italiens, trompés par l'identité du nom latin de Fréjus et de celui de }i'riou 1 en Italie, ont cherché à fixer dans cette dernière ville le lieu où vécut et où mourut sainte MaxiLne (3). C1 Ferrari, dans le catalogue des saints de l'Italie, disent les Bollandistes, nous apprend que sainte Maxüne est en grande vénération dans le diocèse de Frioul et d'Aquilée et il se désole de n'y avoir pas encore trouvé des traces de sa vie eL de sa mort. Quoi d'étonnant~ car Ferrari est ici la victirne d'une Inalheureuse équivoque: il prend la ville de Frioul, en Italie, pour celle de Fréjus, en France, dans l'archevêché d'Aix; il aura beau cher– cher, dans l'étendue du Frioul, par lui-même ou par ses alnis, (J) Girardin. Description du diocèse, p. 159 et suiv. (2) Voi r notre rie de saint Tropez, p. 5(1. (3) NOU3 avons vu les confusions regrettables auxquelles a déjà donné lieu cette ressem- blance de nom. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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