Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

40 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREfUS rnère d'une foule nombreuse de vierges, elle finit sa vie en . paIX ». Cette OptnIOn, malgré son invraisemblance, a eu pourtant assez de crédit auprès du frère de Joseph Antelmy, Charles– Léonce-C)ctavien. Celui-ci, devenu évêque de Grasse, publia, après la mort de son illustre frère, le De unico Eucherio. Dans la préface de ce li vre J Octavien donne une notice très précieuse sur son frêre, résume ses ouvrages, fait connaître ceux que la mort l'a ernpêché de lerminer, et, en parlant de sa lettre aux Bollandistes sur sainte Maxin1e, il rejette l'opinion de Joseph pour soutenir celle qui adme~ l'identité de la vierge de Fréjus avec la vierge Africaine dont parle, au 16 octobre, le martyrologe . romaIn. Joseph Anteln1Y ne pouvait répondre du fond de sa tombe. Girardin prit en 111ain la défense des vraies traditions du diocèse et démontra le peu de fonden1ent de cette opinion. D'après lui, sainLe Maxime est née à Callian d'une famille seigneuriale; elle se retira à Arluc pour y pratiquer les austérités de la vie religieuse et y finit saintement ses jours; n1ais, à l'époque des invasions Sarrasines, son corps fut transporté à Callian. Girardin détruit ensuite, un à un, les arguluents de l'évêque de Grasse et il terlnine son plaidoyer par ce parallèle éloquent: « De ces deux Maxilne J l'une est Africaine, l'autre Euro– péenne; l'une est esclave, l'autre est libre; l'une a beaucoup souffert pour la foi, l'autre a pratiqué de grandes vertus en paix; l'une n'est qualifiée que vierge, l'autre est mère de plusieurs vierges; l'une est révérée dans le mois de Iuai. f l'autre dans le e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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