Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 39 ces deux saints, qui se regardent tous' deux comme frères en ligne droite» (1). Après avoir eu l'honneur de passer pour la sœur de saint Tropez, sainte Maxime s'est vu décerner ]a gloire d'êtlie regardée con1me la fille de sainte Monique et la sœur de saint Augustin. C'est aux religieux Ermites qui portent le nom du docleur d'Hippone, parce qu'ils en suivent la règle, que nous devons cette opinion nouvelle: « Saint Augustin., disent-ils, plaça cette sœur à la tête du Inonastère de vierges qu'il fonda à Hippone. A l'arrivée des Vandales, celle-ci partit avec ses sœurs pour un pays lointain ». Mais, répondent avec raison les adversaires de cette opinion) la sœur de saint Augustin ne s'appelait pas Maxilne: son nOln était Perpétue (2). Celle-ci n10urut avant son frère, elle ne put donc quitter l'Afriq ue à l'arri vée des Vandales. D'autres ont encore vu dans sainte Maxime la vierge dont le Inartyrologe romain, d'après le récit qu'en a laissé Victor d'Utiq~e ) raconte en ces termes les œuvres adn1irables. « Le 16 octobre, en Afrique, fête des saints Martinien et Saturnin avec leurs deux frères qui, au telnps de la persécution des Vandales, sous Genséric, roi Arien, étant esclaves d'un de ces BarbaJ-es , furent convertis à la foi chrétienne par sainte Maxin1e, vierge, qui était leur compagne de captivité. Ils furent roués de coups de bâtons noueux, etc. Quant à Maxin1e, après avoir suppoeté un grand nornbre de c0111bats, elle ful rendue Iniraculeusen1ent à la liberté et ayant fondé un monastère J où elle devint la (1) Histoire de provence, I. 486. (2) De vitâ S . .4ugustini lib. Il, cap. ûXlI, i1f. operibus S. Augustini, 1. I. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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