Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

38 , A , LES EVEQUES DE FREJUS ou de leur cellule, elles ont en horreur les pérégrinations loin– taines, oû elles ne trouvent que des dangers perfides et des embûches insidieuses pour leur vertu), si une tradition très– ancienne, transnlise jusqu'à nous et qu'il n'est pas permis de répéter, car elle est connue et approu vée de chacun, ne nous rnontrait dans sainte Maxime la sœur de saint Tropez». Ce sentiment du P. Dufour ne pèse en rien dans la balance; et si le supérieur de la résidence des jésuites de Fréjus a regardé comine sérieuse une tradition qui devait à Raymond Féraud son origine J c'est que pour lui les fictions poétiques avaient en histoire une valeur réelle. Aussi les Bollandistes, quoiqu'ils disent que le P. Dufour était de leur temps un des meilleurs professeurs de théologie de leur collège d'Avignon, refusent d'adnlettre son appréciation. « On doit mépriser cette opInlon, disent-ils, COIn111e une fiction qui prend sa source dans la cré– dulité du vulgaire, toujours prêt à adopter les cOInbinaisons les plus disparates pour expliquer l'origine du culte d'un saint joint au culte d'un autre et honorés dans deux lieux voisins» (1). Déjà Bouche, contemporain d'AnteIrny et des Bollandistes, s'était exprimé en ces termes: « La comLnune tradition de cette contrée du diocèse de Fréjus estime que sainte Maxime, vierge, était sœur de saint Tropez, au rapport du P. Louis Dufour, jésuite, dans son livre de saint Léonce, évêque de :Fréjus. Le fondeinent de cette tradition n'est point autre peut être que la proxinlité du jour de leur fête (16 mai sainte Maxinle, 17 nlai saint Tropez) J ou celle des deux lieux dénomnlés par le nom de (1) Acta It. Dissertatio de S. lJ'1axîma. 2. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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