Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

34 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS qui existait sous saint Aigulphe entre les deux comnlunautés. Mais la plus grand partie de ce corps vénéré resta en posses– sion de Lérins. Saint Aigulphe était un des protecteurs puissants que les religieux s'étaient donné. Barralis nous dit qu'il eut souvent recours à son intercession et, « tandis que j'éprouvais, dit-il, de grandes difficultés pour l'accornplissement de la règle, je l'invo– quai: le 6 janvier 1610, le Seigneur exauça rna prière et je fus consolé» (1). La l1lort de saint Àigulphe et de ses compagnons, comlue autrefois celle des premiers martyrs, fut une semence féconde qui fit éclore d'innornhrables vocations; car le monastère comptait à la fin du siècle, soit à Lél-ins, soit dans les autres maisons disséluinées dans le diocèse ou ailleurs J jusqu'à trois mille sept cents nloine5, sous la discipline de l'abbé saint Anland (2). Nos églises durent se ressentir de l'élan de ferveur qui poussait alors tant d'âlues vers la vie monastique. Dans nos paroisses, confiées en grand nombre, comnle elles le furent dans la suite, aux religieux de Lérins, la piété refleurit, les bonnes mœurs reparurent. Aussi n'est-il pas étonnant que le ciel ait choisi cette époque glorieuse pour faire briller aux yeux de nos pères cette fleur virginale qui s'appelle sainte Maxime. Cette humble vierge a sa place marquée dans notre histoire. En abordant les diverses questions que son nom soulève, nous ne ferons que sui vre le plan déjà tracé. Et puisque c'est pendant l'époque obscure à laquelle nous sommes arrivés, que sainte (11 Chron ot. Lf!rin., Il, 361. id II 1 80. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=