Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 33 d'après le même auteur, auraient été brûlées par les Huguenots au XVIe siècle. Sans doute Baillet se tron1pe, car Barralis, qu'on ne peut refuser de croire, puisqu'il parle comille témoin oculaire, cite parmi les reliques conservées dans le trésor du lllonastère, tous les corps des saints Aigulphe, abbé de Lérins, et des trente moines martyrs: Sanctorum Aigulphi abbatis Lerinensis et tri– ginta monachorum martyrum corpora cuncia (1). Ailleurs (2) il nous dit que les préciellx restes de saint Aigulphe et des trente– trois moines de Lérins ses compagnons étaient vénérés dans la chapelle de la Sainte-Croix, construite dans la tour du monastère et enfermés dans une châsse en bois peinte en rouge, avec cette inscription: lci sont les corps des .saints Aigulphe et ses compa– gnons. Le chef du Raint abbé, dit encore Barralis, est placé dans un buste en argent qui représente le saint martyr avec ses habits pontificaux et la mitre, en tête, ornée de pierres précieuses. Comme une inscription l'indique, ajoute-t-il, ce buste fut donné au monastère, le 22 mai 1452, par une dame de ice, Raymon– dine Tombarel et son fils Jacques, religieux de Lérins; l'œuvre fut exécutée par Jean Calio. Il est donc impossible que les Huguenots aient brûlé au XVIe siècle le corps d'un saint que nous trouvons encore conservé avant et après cette époque. Peut-être, l'abbaye de Fleury n'avait que quelques reliques du saint martyr envoyées autrefois par les religieux de Lérins, en souvenir du lien étroit (1) Chro1wl. Lerin., II, 18!. (2) Id. II, 361. 3 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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