Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

28 1 A 1 LES EVEUUES DE FREJUS translation irrégulière dans la forme, mais inspirée par des sentimen ts d'une foi si vi ve et si profonde, désarmèrent le cour– roux du pape saint Vitalien. Les censures et l'excolnmunication portées contre les religieux de Fleury et du Mans furent levées à la sollicitation de la régente sainte Bathilde qui plaça dès lors le monastère sous le patronage royal. Floriacum dut à la présence des saintes reliques une célébrité et une importance sans égales. L'abbé Mummol put voir de son vivant des popula– tions entières se presser au tombeau de saint Benoît. Il mourut septuagénaire, e~ 659, et fut placé lui-même au nombre des saints ». Quant à Aigulphe, la confiance dont l'abbé Mummol l'avait toujours honoré, le rendi t bientôt célèbre. Son nom était partout connu. Clovis II et Bathilde l'entouraient d'une religieuse véné– ration. A la cour mérovingienne ses conseils prévalaient. Aussi, quand les moines de Lérins voulurent se choisir un réformateur, c'est Aigulphe lui-mêlne qu'ils vinrent demander. Après plu– sieurs jours de résistance., Aigulphe se laissa gagner, il demanda au roi la permission de suivre ces religieux, dit adieu aux sei– gneurs de la cour et se dirigea vers le lieu où le ciel l'appelait. A peine arrivé dans l'île, le nouvel abbé fit réparer les cellules qui tombaient en ruine, rappela les religieux qui a vaient quitté le monastère et remplaça la règle primitive par celle de saint Benoît en vigueur à Fleury. Bientôt des personnages illustres vinrent se mettre sous sa conduite et firent des donations nombreuses à la communauté (1). (1) Chronot. Lerin., 111 33ù. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=