Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 27 tombeau de l'église abbatiale de Fleury, qui s'appela dès lors Saint- Benoît-sur-Loir (1). Saint Vitalien occupait alors le siège de Saint Pierre. Emu de la conduite de ces luoines, il lança contre eux les foudres de l'Eglise et en écrivit au roi de France, Clovis II. « Conformé– ment aux règles du concile de icée défendant aux clercs et aux religieux de voyager sans leLtres de communion, dit le Souverain Pontife, nous informons votre Sérénité de la sentence d'excommunication et d'insoluble anathèlue qui vient d'être canoniquement portée contre divers religieux du territoire d'Aurelianum (Orléans) des Cenonlanni (Le Man~) et nOLulué– ment du monastère de Floriacum (Fleury-sur-Loire). Ils ont osé violer la tornbe de saint Benoît B:u Mont-Cassin -' en ont eLl1porté les reliques et, au mépris de l'autorité du Saint- Siège, ils refusent de les restituer. En conséquence, nous déclarons per– sonnelleluent excomn1uniés Nlulnmol, abbé de Floriacu1l1, et le moine Aigulphe, coupables du vol sacrilège. Tous leurs fauteur., demeureront frappés de la mêll1e peine, jusqu'à ce que les saintes reliques soient rapportées à ROIne et que les coupables aient fait pénitence de leur sacrilège » (2). Une encyclique fut adressée dans le mêlue sens à tous les évêques d'Espagne, des Ga ules et de Germanie. « Mais, continue Darras (3), les miracles nombreux et éçla– tants par lesquels le Seigneur lui-même semblait ratifier une ( (1) Extrait de Darras (Histoire générale de l'Eglise, XVI. 168-171). (2) S. Vitalien. Epist. VII I. Pair. lat., tome LXXXVII, col. 1007. (3) Darras. ib. p.171-172. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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