Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 195 croire que l~enquête, sévèrement conduite, aboutit à la décou– verte et au châtiment des coupables quels qu'ils fus~ent (1). Girardin nous apprend encore que Fouques confirlna aux chartreux de la Verne la donation faite en leur faveur par Fredolon (2). Cependant l'évêque de Fréjus, sans doute découragé par les difficultés qu'il rencontrait dans l'accornplissement des devoirs de sa charge et affaibli surtout par un mal qui le minait depuis longtelnps, avait prié le Souverain Pontife d'accepter sa délnis– sion. Avant de se prononcer, le chef de l'Eglise prescri vi t à l'archevêqne d'Aix d'ouvrir une enquête. L'inforn1ation établit l'entière vérité des motifs invoqués par l'évêque de Fréjus. Le métropolitain disait même dans sa réponse que J « à cause des peines de cœur et de corps dont souffra~t l'évêque, la délnission était devenue nécessaire, autant pour sa tranquillité personnelle que pour le bien de son église». Alors seulement, par un bref donné au palais de Latran, au mois de novembre 1198 J le Souverain Pontife Innocent III ordonna à l'archevêque d'Aix de recevoir la démission de l'évêque et de réunir ensui te les chanoines de la cathédrale pour en élire un autre à sa place. D'après les historiens de notre église, cet évêque démission– naire serait Guillaume du Pont (3). Leur assertion n'est guère admissible; car nous trouverons encore en 1202 Guillaume sur (1) Les historiens d'Antibes ct de Grasse, Alziary et le P. Cresp se refusent à admettre la culpabilité de l'évêque. (2) Girardin. Description du diocèse, p. 117. (3) Girardin. Histoire de l'église de Fréjus, II, p. 19'2. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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