Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

194 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS rent en retour tout ce que le prévôt possédait dans la vallée du Rayran (1). En 1192, l'intervention de Fouques fut requise par le Souverain Pontife dans une scandaleuse affaire qui intéressait l'abbaye de Lérins. Un horrible sacrilège a vait été commis à Grasse cette année– là. L'église Saint-Honorat de cette ville qui dépendait de l'abbaye venait d'être consacrée par l'ordre du pape, quand, la nuit suivante, une élneute éclata; une bande d'hoLnmes armés envahit le sanctuaire, renversa l'autel majeur et le mit en pièces. La rumeur publique accusait l'évêque d'Antibes d'être l'inspirateur secret de cet acte sacrilège. Les moines de Lérins portèrent leurs doléances au Souverain Pontife. Clément III, qui était alors sur le siège de Saint-Pierre, chargea les évêques de Fréjus et de Vence de faire une enquête et d'excommunier les coupab]e~ qui ne seraient absous qu'après avoir donné une satisfaction convenable. La complicité de l'évêque Antibes devait être aussi l'objet d'une information sérieuse; et, si elle étai t établie, les commissaires apostoliques devaient suspendre de ses fonctions le prélat prévaricateur et l'obliger à venir en personne aux pieds du Souverain Pontife recevoir ll'abso– lution de son crime; enfin, quinze jours après la réception des lettres pontificales, l'église profanée devait être consacrée de nouveau (2). Bien que l'issue de cette affaire soit restée inconnue, il est à (1) Girardin. Histoire de l'église de Fréjus, II, p. 19~. (2) Barralis. Chronol. L.rin .• II, p. 166. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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