Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 185 deront aussi le tiers des épaves de la Iller et du pacage des troupeaux. L'évêque n'aura pas le droit de laisser hors des portes de la ville les hommes des chanoines quand il pourra les loger dans l'intérieur. Les chanoines auront aussi le droit de Justice sur leurs hommes. Enfin, pour ce qui regarde le cime– tière, une partie sera réservée aux chanoines et aux prêtres, l'autre appartiendra à l'évêque; celui-ci fera faire un mur de séparation et on ouvrira une porte qui donnera accès dans l'église». euf chanoinds du chapitre signèrent cette charte (1). S'il faut en croire les auteurs du Gallia, Fredolon aurait donné -' en 1181, au prévôt de Maguelonne, l'égli::;e de Saint– Pierre de la Napoule. Mais on ne trouve trace nulle part de cette dunation et il serait d'ailleurs bien surprenant qu'une église de notre diocèse fut devenue l'apanage d'un chapitre si éloigné. Le Cariulaire de Saint- Victor nous apprend qu'en 1185, tl) CP document est une de rares charte du Livre Pelou:c qui soit arrivée jusqu'à nous. La copie en fut faite, en 1f)78} par Jean BOllaud, notaire à Fréjus. (Arch. déples, S. G. Insi1l. eccles. 1578-1581, fa 4()! vu). Les chanOInes signataires furent Hugues, de Claviers, prévôt} B( er~rand) d' Esclaus, Gira ud, Valell tin, Giraud, Piene de Coudoria. Guillaume, archidiacre. el deux autres ùont le nom est en blanc parce que, sans doute. le copiste n'a pu les lire. L'un tic ceux-ci est qualitlé : dictus episcopus et canonicus Forojuliensis. L'extrait trans– crit dans le protocole le mentionnant à cette place pour la première fois, on doit supposer, à moins d'une erreul' tle lecture et de copie, un acte précédent (le compromi . par exemple), où il aur:Jit l'lté tléjà nommé et qui nous manque. A défaut, Le Couteulx ()lJlnales des Chartreu:J.:, année 120)) nous fixe sur l'identité du personnage. Répondant à la diOlculté soulevée par ceux qui prétendent que ce chanoine alla d'abord s'enfermer 11 lontrieux et [ut ensuite promu à l'épiscopat, cet annaliste dit que Guillaume de Bénévent emble 3voir été élevé immédiatement de sa stalle canoniale sur le siège de Digne, puisqu'en 1179, il paraît dans une donation faite, au mois dd juillet, au milieu des autres chanoines de Fréjus avec le titre d'évêque élu de Digne. L'acte de 1179 comble donc la lacune di celui de U80. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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