Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

182 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS fondation, véritable bienfait pour la contrée; les terres que le manque de bras laissait incultes seraient défrichées et les bénédictions du ciel descendraient abondantes, attirées par les prières des fils de saint Bruno. Aussi Girardin, avec sa bonhomie ordinaire, termine en ces termes sa notice sur la chartreuse: cc L'évêque Fredolon et les chanoines de son teInps ont parfaite– ment placé les biens qu'ils cédèrent à ces dignes religieux qui, depuis cinq ou six cents ans, ne se sont point relâchés de leur ferveur primitive» (1). Les terres données par les évêques fondateurs formèrent le noyau du vaste domaine des chartreux successivement agrandi par la générosité des grands personnages qui voulaient faire œuvre agréable à Dieu en aidant et favorisant de leurs largesses • les communautés religieuses. Plus de trois mille hectares étaient ainsi possédés par ces religieux qui les exploitaient eux-rnêmes ou les faisaient valoir par des fermiers. Depuis Riculphe, les évêques de Fréj us avaient le droit de justice sur une partie de la ville épiscopale et des villages voi– sins. Ce droit de juridiction avait-il été contesté ou bien Fredolon jugea-t-il prudent de le faire confirmer par le cor~te de Pro– vence ~ Toujours est-il que nous le voyons solliciter et obtenir d'Ildefonse en juillet 1176, et de Raymond Bérenger en septem– bre de l'année suivante, la confirrnation des droIts féodaux et seigneuriaux des évêques de Fréjus (2). (1) Girardin. Deseription dtl diocèse, p. 1190 (2) Archives départemelltales, S. G. Inventaire des litres de l'évêché de 1119. Parmi les témoins de l'acte de confirmation de 1176, nous voyons figurer HUJues, de Claviers e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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