Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 181 tenu par des murs et des arcs. Les environs sont pleins de châtaigniers et de chênes-verts au milieu desquels on trouve une longue promenade sur une montagne d'où l'on découvre la mer ) (1). Telle est la solitude, l'asile presque impénétrable, où, loin des hommes, les pieux cénobiteb allaient vivre dans la pratique de la pénitence et des austérités. Les vicaires généraux des deux évêques vinrent sur les lieux pour régler la perception de la dîme qu'ils partagèrent par égale portion. Mais tandis que Fredolon, dans sa sollicitude pour la communauté naissante, abandonnait généreusement la sienne, Pierre Eynard se la réservait tout entière. Les bâtiments du nouveau monastère étant construits sur les limites des deux diocèses, on établit la ligne de démarcation au milieu de la chapelle et du cloître pris dans leur longueur. Mais l'évêque de Fréjus, sans doute parce qu'il avait abandonné ses droits de dîme, fut choisi comme évêque diocésain. C'est pour ce motif, dit l'annaliste carthusien-, que la stalle du prieur fut placée dans ]a chapelle du côté de Fréjus (2). L'arri vée des chartreux à la Verne donna lieu à une manifes– tation imposante. L'évêque de Fréjus et celui de Toulon vinrent y recevoir à la tête de leu)' chapitre les premiers religieux que la Grande Chartreuse leur envoyait. La noblesse du voisinage y accourut aussi (3). Tous comprenaient l'itnportance de la nouvelle (1) Description dtt diocèse) p. 116, 119, passim. (2) Girardin. Description du, diocèse, p. 116. Annales de l'ordre carthusien, par D. Lé Contenlx, ann née 1170. (3) Id. p. IHL e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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