Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 175 La donation qu'il fit à l'abbaye de Saint-Victor, le 22 février 1154, de l'église de Notre-Dame de Seillans (1) avec ses atte– nances et les offrandes des fidèles, est le seul fait connu de son administration épiscopale. « Je fais cela, dit Pierre, pour terminer les contestations qui s'élevaient entre cette église et celle qui est dans l'intérieur du village et surtout pour la rémission de mes péchés. Mais, ajoute-t -il, nous retenons de la susdite église dix sous de monnaie melgorienne à payer chaque année à la Saint-IVlichel. Nous voulons aussi qu'on y observe la révérence due à l'évêque, et les frères de Saint-Victor veilleront à ce que cette église ne soit jamais sans religieux qui y réside» (2). Les derniers actes, dans lesquels intervient Pierre II, nous venons de le voir, sont de l'année 1157; tandis que Fredolon d'Anduse, qu'on lui donne pour successeur immédiat, ne paraît d'une manière certaine que treize ans plus tard, en 1170. Ne serait-ce pas dans ce long intervalle de temps qu'il faudrait placer l'épiscopat de Bertrand André, dont nous parle Girardin et qui n'est mentionné dans aucune chronologie ~ Cet historien nous dit, en effet, que soixante-dix ans après la donation de l'église de Saint-Raphaël aux moines de Lérins, faite en 1095 par l'évêque Bérenger, c'est-à-dire en 1105, un autre évêque, nommé Bertrand André, céda cette même église aux religieux de Saint-Victor (3). (1) Girardin en lisant Sillans et le Gallia en voyant dans cette église celle de Callas, sant également dans l'erreur. Cette église, dit l'abbé Disdier, est celle de Notre-Dame de l'Orme 11 Seillans 12) Cartulaire de S. victor, ch. 969. (3) Girardin. Description du diocèse, p. 28. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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