Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 173 ministre de l'autel serve à la table d'un roi ou que le grand maître de la maison d'un roi se mêle de servir à rautel ». Quelle n'eut pas été l'indignation du grand docteur, s'il avait encore vécu) à la vue non plus seulement d'un archidiacre, mais d'un évêque même organisant le service de bouche à la table d'un prince r Disons-le cependant, l'opinion du monde était loin d'être aussi sévère que le jugement de l'Eglise et nous voyons, malgré tout, Pierre II jouir de l'estime et du respect de ses contemporains. Qu'il nous suffise, entre autres exemples, de citer une charte de Saint-Victor où il est dit que sa présence a donné plus de force et de poids à la transaction à laquelle il assiste (1). C'est sans doute à cause des fonctions de sa charge qu'en diverses circonstances nous voyons Pierre à la suite de Raymond Bérenger. Ainsi, en 1153, il assiste à la soumission de Nice (2); deux ans pl us ta rd) il est témoin avec l' archevêque d'Arles Raymond et l'évêque de ice Arnaud à la vente consentie par le comte de Provence à Guillaume archevêque d'Embrun de diverses terres situées à Brézier et à Beaufort (3); en 1156) il signe, avec le comte, une transaction intervenue entre les religieux de Saint-Victor et un seigneur qui leur avait enlevé plusieurs terres ou domaines (4). La même année, Pierre reçoit de son suzerain différentes (1) Caf'tulaire de S. Victor, ch. 967. (2) Gallia, passim. (3) Gallia, III, col. 1281. Bouche, II, 121. (4) Cartul. de S. Victor, ch. 702. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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