Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

162 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS ------------- laient les offrandes des fidèles, privant ainsi les religieux d'une partie de leurs revenus. Un bref du pape Innocent II, donné à Latran, le 16 des calendes de décembre (16 novembre), enjoignit au nouvel évêque de réintégrer dans tous leurs droits les pos– sesseurs légitimes (1). Ce fut sans doute pour obéir aux ordres de Rome que Bertrand, au moi~ de mai 1138, confirma aux moines de Lérins la donation de 1129, leur promettant d'exonérer l'église de Draguignan de toutes charges et servitudes; il prit même l'engagement de leur donner l'église paroissiale d'Ampus. Par le même acte il rendit au monastère de Saint-Victor les dîmes de Salernes, en s'en réservant toutefois le quart (2). Peu de telnps après, ses exigences à l'égard des chanoines de Barjols lui attiraient un nouveau blâlne du Souverain Pontife. Quoique placés sous la protection du Saint-Siège, les chanoines de la collégiale voyaient sou vent leurs droits violés par l'évêque de Fréjus et par celui de Riez. Ces deux prélats ne cessaient d'in1poser de nouvelles charges aux églises de leur diocèse qui formaient les prébendes du chapitre barjolais; on leur repro– chait égalelnent de laisser ensevelir les excolnmuniés dans le cÏlnetièl'e. Toujours prêL à réformer les abus, le Souverain Pontife Eugène III, envoya, )e 27 octobre 1145, aux évêques de Riez et de Fréjus un bref collectif dans lequel il leur ordonnait de cesser leurs exactions et de rendre aux églises desservies par (1) Carlu!. de Lérins, ch. Il. (2) Id. ch. 24. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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