Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 159 Cependant Pierre Mison, fils de Foulques J malgré le serment qu'il avait prêté après la mort de son père sur l'autel de Lérins, s'était emparé du fief de Vallauris qui dépendait de l'abbaye et l'avait mis au pillage. Sur la plainte des moines, Innocent II lança contre l'audacieux spoliateur une sentence d'excommu– nication. C'est alors qu'intervint la paternelle médiation de Bérenger. Mainfroy était parvenu à an1ener à résipiscence son diocésain qui, cédant aux exhortations de l'évêque, se rendit de nouveau à Lérins (1121) et jura devant l'abbé et les moines assemblés qu'il ne violerait. plus les droits du monastère. Mais comnle ceux-ci, rendus luéfiants, deluandaient une caution, Bérenger s'offrit et promit. de donner mille livres dans un délai de huit jours, si ce gentilhomme, déjà parjure, violait de nou– veau ses serments (1). Cet engageluent onéreux révèle bien la bonté de cœur du charitable pontife toujours prêt à se sacrifier pour le bien de la paix. Ses dénlêlés avec Lérins au sujet de l'affaire de Roquebrune n'avaient pu refroidir son amitié pour la communauté. La dona– tion de l'église de Miramas (2) en mai 1131 - sa derniè]~e libé- qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Car, avant et après cette date, J10US trouvons men– tion né dans les chartes le nom de Bérenger (5 janvier 1124, 1129, 1131). La confusion s'explique par l'identité de la lettre initiale des noms de Bertrand et de Bérenger, sous la/lueHe l'évêque de l'époque est désigné dans la chartb. (1) Cartul. de Lérins, ch. 132. (2) Id., ch. 25. Cette église n'est pas celle de Notre-Dame de Mi1'emer à la Garde– Freinet, comme le dit en note l'édition niçoise, mais l'égli °e paroissiale de Miramas, plus tard annexée à la paroisse de Grimaud dont parle Girardin. (DeScript, du diocè,e, p. 1~7.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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