Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 157 qu'Aldebert et ses frères, ainsi que Raymond, aussi vos diocé– sains, ont incendié le village et causé ainsi une grande perte au monastère de Lérins. Nous ordonnons donc et commandons à votre paternité d'avertir Truan qu'il doit laisser aux religieux dudit monastère la possession libre et tranquille de ce village, avec ses habitants et ses attenances, et ne plus les inquiéter désormais par d'injustes vexations. S'il méprise votre avertis– sement, c'est vous, très cher frère et co-évêque, qui ferez rendre au monastère de Lérins, lequel est le nôtre, la justice que vous attendez de nous, quand nous nous occupons de vos intérêts. Quant à C(jux qui ont mis le feu au village, vous prononcerez contre eux la sentence qui a été portée contre les incendiaires par nos prédécesseurs Urbain et Pascal et que nous avons nous-même confirmée. Nous laissons pourtant à votre discrétion, ain&i qu'au jugement de l'abbé de Lérins et de sa communauté, le soin d'user de mi ~éricorde selon le degré de sa tisfaction qu'auront donné les coupables. Fait à Latran le neuvième jour des calendes de janvier» (1). Déjà, en 1120, Bérenger qui s'était rendu à Vienne auprès du pape Calixte II, nouvellement élu, pour le féliciter, avait reçu une semblable mission. Guillaume de Forcalquier s'était emparé de la ville de Pertuis qui appartenait aux moines de Montmajour. Excommunié par le Souverain Pontife, il obtint l'absolution de ses censures, à condition qu'il promettrait en présence de l'archevêque d'Aix, de l'évêque d'Antibes et de celui de Fréjus de ne plus inquiéter (1) Cartul. de L~rtn8, ch. 296. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=