Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

---------------------------- DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 155 cultiveront au Puget, le quart de toute la dîme du territoire de Montauroux et l'église de Notre-Dame de Caramy, dans le territoire de Carcès. Quant aux droits de mort, il est réglé entre l'évêque et l'abbé de Lérins que si quelqu'un veut se retirer de son vivant dans le monastère, qu'il soit infirme ou non, le monastère pourra garder, sans qu'il en soit inquiété, tout ce qu'il en recevra; de même, tout ce qu'une personne aura laissé après sa mort audit monastère, celui-ci en jouira en paix, sans être soumis à une inquisition odieuse » (1). Les religieux de Montmajour ne se soumirent qu'à leur corps défendant, attendant avec ÏLnpatience le moment favorable pour revendiquer leurs droits jusqu'ici méconnus. L'occasion se pré– senta bientôt. Le successeur d'Honorius, Innocent II, chassé de Rome par la faction qui avait élu l'antipape Pierre 'de Léon, s'était réfugié en France. Pendant son séjour au monastère de Saint-Gilles J l'abbé de Montmajour vint lui demander la révision du procès. Après un premier examen, le Sou verain Pontife, jugeant que la cause n'était 'pas suffisamment instruite, ajourna après l'octave de Saint-Martin les chefs des deux communautés en litige. A la date indiquée, Innocent II présidait, à Clermont, un concile au milieu d'un grand concours d'archevêques, d'évêques et de cardinaux. C'est devant cette vénérable assemblée que le déba t :-;'engage. Les deux adversaires produisen t leurs tl tres : l'un, l'acte par lequel Bertrand avait cédé à son monastère (1) Cartul. de Lérins, ch, 22. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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