Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

154 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJCS Vallauris, le Souverain Pontife envoya aux quatre évêques incriminés un bref leur enjoignant de restituer sans retard ces églises (1). Un mois après, l'évêque de Fréjus en recevait un autre, personnellen1ent adressé J et qui était, comme le bref de Calixte II, une véritable mise en demeure de s-'exécuter dans un mois. « Dans le cas contraire, disait Honorius II, nous vous ordonnons de venir en notre présence à la prochaine fête de saint Michel, avec les frères de Lérins, pour réparer le tort qui leur a été fait et nous rendre compte du mépris que vous a vez eu pour l'Eglise Romaine» (2). Devant ce nouvel acte de l'autorité pontificale, Bérenger se SOUlnet. Au mois de novelnbre 1129, pour donner la plus grande solennité à l'exécution des ordres du Souverain Pontife, il appelle à Fréjus Mainfroy, évêque d'Antibes et le charge de rédiger la charte des concessions qu'il veut faire à l'abbaye de Lérins; l'acte fut signé dans la cathédrale, en présence de l'évêque, du prévôt Bertrand et de tous les chanoines (3). « L'évêque, y est-il dit, cède, donne et confirme, de concert avec son chapitre, aux moines de Lérins, l'église paroissiale de otre - Dame de Roquebrune, comme elle leur avait été cédée jusqu'à ce jour, a vec toutes ses dîmes, redevances et offrandes, ainsi que toute la dîme que le monastèI·e possède au village et territoire de Palayson, la dîme des vignes que les moines cultivent ou (1) Car/ut, de Lérins, ch. 290. (2) Id. ch. 21. . (3) Ces chanoines étaient; Raymond d'E,sclans, Jean Ancêtre, Etienne Villepey, Imbert Hugues, de Draguignan', Bertrand fils d'Hugues, Andoard et Guillaume Bonfiis. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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