Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 153 ---.-------------------------- Roquebrune, dans mon diocèse. Les deux abbés ont comparu devant nous, et, en présence de l'archevêque d'Aix, notre métropolitain, et de l'évêque de Riez, ils ont donné de part et d'autre leur raison. Après avoir entendu les deux parties et avoir tout examiné, autant que l'intelligence humaine le pern1et, nous avons décréLé que l'abbé de Montmajour, qui possédait cette église, devait toujours la posséder; nous la lui avons donnée, COlTIlUe nos prédécesseurs l'avaient déjà fait; et nous prions Votre Majesté de regarder cette affaire connue jugée, et puisque nous l'~vons terrninée, nous vous supplions de ne plus la recorn– luencer, afin que vous confirmiez notre décision de votre èl utori tA et que vous imposiez silence aux moines de Lérins sur une affaire où ils n'ont aucun droit» (1). Cette lettre ne produisit pas sur le Saint-Siège l'effet que Bérenger en espérait. Contraireluent à son attente, le Souverain Pontife lui ordonna de rendre, dans le délai d'un mois, l'église de Roquebrune à l'abbaye de Lérins (2). Calixte II étant mort peu après, Bérenger ne se hâta pas d'obtempérer à ses ordres, se flattant, sans doute, que son suc– cesseur, mieux informé, reconnaîtrait les droits de Montmajour. Mais Honorat JI, circonvenu par les moines de Lérins, leur donna gain de cause. Et comme ces religieux accusaient en même temps les évêques de Riez, de Nice et d'Antibes de leur avoir enlevé les églises de Moustiers, de Saint-Tropez (3) et de (1) Carlulaire dit Montmajour, p. 237. l2) Cartut. de Lèrins, ch. 21. (3) Sur le rila"e de Nice. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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