Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

152 1 A 1 LES E EUUES DE FREJUS --------------------------,---- de Fréjus qui les laissa s'elnparer de la partie attribuée aux moines de Montmajour. Ceux-ci s'étant plaint à H.ome, le Sou– verain Pontife, Pascal II, ordonna à Bérenger de so conforrner à la sentence de l'archevêque d'ArleH. « Mais, dit Chanteloup, malgré le bref du pape, les chanoines continuèrent leurs agisse– ments et firent si bien qu'ils évincèrent les Inoines de la posses– sion de l'église avec l'aide de l'évêque de Fréjus ». L'affaire de l'église de Roquebrune, par ses cOll1plications sans cesse renaissantes, ses solutions contradictoires et jamais définitives, où le plaideur heureux de la veille devenait le spolié du lendemain, où parfois le litige dégénérait en violent conflit, fut aussi pour Bérenger la cause de nouveanx et plus graves . ennUIS. Nous avons dit plus haut qu'il avait donné, en 1094, l'église de ce village aux moines de Lérins; mais déjà Bertrand, son pré– décesseur, l'avait cédée à ceux de Montmajour. Sur les protes– tations de ces derniers, dont les titres sont plus anciens, Bérenger annule la donation qu'il a consentie. Cependant les moines de Lérins, déjà en possession de l'église, refusent d'en sortir. Le peuple de Roquebrune prend fait et cause pour les religieux de Montmajour; une émeute éclate et les moines de Lérins sont expulsés avec violence. Garin., leur abbé, s'adresse alors à Rome et dans sa lettre il fait peser tous les torts sur Bérenger, qui de son côté cherche à se justifier auprès du • Souverain Pontife: « Nous voulons vous faire connaître, Très-Saint-Père, écrit-il . à, Calixte II, la querelle qui s'est élevée entre l'abbé de Lérin~ ~. t . .... , " et-·{'C~i de Montmajour, au sujet de l'église qui est située à . ", , ',' "'. " .. "– ..." . ~ , .. . , . .. . 1 ~ •••' , ...... ' : e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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