Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe .AU XIIIe SIÈCLE • 151 en se réservant le quart de la dîme et le tiers des droits funé– raires (1). Les difficultés qu'avait rencontrées Bertrand au sujet de quel– ques églises de son diocèse dont plusieurs monastères se dispu– taient la possession, nous les voyons renaître sous l'épiscopat de Bérenger. L'église de Notre-Dame de la Daurade (2), au Luc, avait été donnée en 1087 par Bertrand à l'abbaye de Saint-Victor. Mais sans doute cette donation était restée à l'état de lettre morte, puisque, dix ans plus tard, la possession de l'église donna lieu à un différend entre les chanoines de Pignans et les moines de Montmajour. Le litige fut soumis à l'évêque diocésain qui refusa de se prononcer et choisit pour arbitre l'archevêque d'Arles, Gibelin. L'examen des titres invoqués de part et d'autre, eL dont l'authenticité était d'ailleurs incontestable, démontra que ni la collégiale de Pignans, ni l'abbaye de Montmajour ne pouvaient prétendre la propriété entière et exclusive de l'église, mais qu'elles étaient en droit, chacune, d'en revendiquer la Inoitié. C'est dans ce sens qu'intervint la décision de l'archevêque d'Arles (3). Malheureusement cette sentence ne terrnina pas le procès. Les chanoines de Pignans intriguèrent de nouveau auprès de l'évêque (1) Cartul. de Saint- Victor, ch. ! 102 - Ces chanoine étaient: Amalric, prévôt; Bertrand, de SeiIlans; Raimond, d'E clans; Bel'mond, d'Esparron; Boniface, de Claviers; Etienne, de Villepey; Hugues, de Draguigll311. (2) Sainte-!tlarie la Dorée ou la Daurade n'est pas mentionnée dans les bulles des Souverains Pontifes qui confirment les possessions du chapitre de Pignans, mais on y trouve ainte-!tlarie de la Lauzade. N'y aurait il pas une corruption de llom? la Daurade serait deven ue la Lau::,ade. (3) Cartulaire de Montmajour, p. 201, 227. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=