Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

148 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS aux moines de Lérins, sans préjudice de la fidélité due à l'église de Fréjus (1). Peu de temps après, en 1t02, les religieux de cette abbaye obtinrent, du pape Pascal II, l'entière exemption de la juridic– tion épiscopale et furent placés sous la juridiction immédiate du Saint-Siège. Cette mesure était devenue nécessaire à cause des attaques incessantes des pirates sarrasins dont le monastère était l'objet. Bérenger ne paraît pas s'être opposé aux démarches faites par les religieux pour obtenir ce privilège et leurs bons rapports n'en furent pas troublés. En t104, en effet, le générenx pontife donnait à Lérins les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame, à Draguignan (2), et, l'année suivante, il lui cédait la dîme de la Napoule (3). Entre temps il allait assister avec Gibelin, archevêque d'Arles, Pierre J évêque de Cavaillon, Augier, évêque de Riez, à la consécration de la basilique de Saint-Sauveur à Aix, à laquelle avaient été convoqués tous les évêques de la province (1102). D'après le Gallia, Bérenger aurait été témoin à une donation faite en faveur du lTIonastère de Lérins par Aubert, évêque d'Avignon. C'est là une erreur. Le cartulaire ne mentionne pas cet acte à la date indiquée. Nous y trouvons bien en 1102 la donation de l'église de Châteaurenard consentie par cet évêque, mais Bérenger n'y paraît pas (4). Ce n'est qu'en 1113 qu'il inter- (l) Cartulaire de Lérins. ch. 8. (2~ Id. ch. 40. (3) 14. eh. I. () Id. cil. 287. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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