Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 13 et que depuis peu de ternps, cette église avait été relevée en partie par quelques clercs (1) ». Or, ces hommes religieux ne sont-ils pas les premiers chanoines réguliers qui, anciennement, c'est- à - dire avant l'invasion des Sarrasins, fondèrent la collégiale de Pignans T Et si, après l'expulsion des Barbares, cette église a été relevée de -ses ruines par quelques clercs, n'est-ce pas du rétablissement de la collégiale primitive que la charte veut parler ~ Dès ce jour, il est vrai, l'église de Pignans dut passer sous la juridiction des moines de Saint-Vielor ; luais les clercs, ou mieux, les chanoines refusèrent de se soumettre, puisque nous verrons, en 1083, l'évêque de Fréjus, Bertrand, faire rendre aux religieux de Marseille l'église Sainte-Marie de Pignans qui leur était contestée (2). Une transaction dut intervenir dans la suite entre ces deux monastères et telle est probablement l'origine de cette clause, signalée par l'auteur du Culte de Marie à Pignans (3), d'après laquelle les chanoines, s'il survenait entre eux quelque division, devaient recourir à un évêque ou à l'abbé de Saint-Victor. De là proviennent encore, sans donte, ces titres relatifs à la colléO'iale de Pignan et au culte de la (1) Quendam locum quem vocant Pignanurn, antiquitu8 a retigiosis viris {undlJtum it/, honore San~te Dei Genitricis }[ariœ vel Sancti Joannis Baptiste, nunc vero a quibusdam clericis e:l parte resolidatum .... Est in comitatu Forojuliense hec donatio inter vil/am quam vocant Ca1'nolas et castru1n Gonfanonem. (Cart. de S. Victor, ch. 1065.) (~) C,rl. de S. vietor, ch. 600. (3) Le culte de Marie à Pignans, p. 27-28. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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