Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

146 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS A cette époque, Pierre l'Ermite parcouralt l'Europe, appelant les chrétiens à la défense des saints lieux. Pour seconder le zèle de ce nouvel apôtre et donner à ses prédieations la sanetion du Saint-Siège, le pape Urbain Ileon voqua un concile à Plaisance, en Italie, pour le 1 er mars 1095. «( De Franee, dit Darras (1), presque tous les évêques étaient accourus». Bérenger était du nombre. L'affluence des clercs et des laïques fut telle, que les séances durent se tenir en plein air; l'enthousiasme si grand, que toutes les délibérations furent votées par acclamation. En quelques jours la croisade était décidée. Mais afin de régler l'ordre et les préparatifs du départ, le pape indiqua, pour le mois de novembre suivant, la tenue d'un nouveau concile à Clermont, en Auvergne. La présence de Bérenger au concile de Plaisance est attestée par sa signature mêrne au milieu de celle de quinze autres évêques, au bas d'un diplôme accordé par le pape (Jrbain II au monastère de Saint-Gilles pendant la tenue de ce concile. Le cartulaire de Lérins en fait foi égalelnent dans une charte dont nous aurons bientôt à parler. Moins certaine est son assistance au concile de Clermont, dont les actes ont été malheureusement perdus (2). On a dressé, il est vrai J ulle liste des Pères de ce concile où figurent la plupart des évêques qui ont signé le diplôme de Saint-Gilles; mais on l'a tirée de documents étrangers aux actes de l'assem– blée. Aussi, malgré l'ornission de son nom sur cette liste, il (1) Histoire de t'Bglise, XXIII, p. 238. ~2) Id. XXIII, p. 265. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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