Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

134 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS pas à recourir, comme pour celui de Pignans, à une charte douteuse et à de simples traditions, si respectables qu'elles soient. La collégiale de Barjols possède des litres certains: une lettre de Raimbaud au Souverain Pontife et le bref du pape Alexandre II, approuvant la fondation de l'archevêque d'Arles. La lettre de Raimbaud est précieuse; elle nous montre qu'en– tr~ lui et le Souverain Pontife régnait une grande intimité. « Comme, très-bienheureux Père, je vous aime, je vous embrasse et vous vénère d'une affection paternelle, je me réjouis si vous avez une bonne santé, sinon je me sens tourmenté d'une r légitime douleur. Je vous fais donc savoir que j'~i construit dans le terri taire de la ville de F réj us (1) une église en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Marie et dans laquelle j'ai placé aussi quelques clercs que j'ai soumis à la vie régulière. Mais, comme la sainte Eglise catholique et apostolique repose sur la soumis– sion due à ses chefs, je remets à perpétuité cette église au droit de saint Pierre, à votre puissance et à celle de vos successeurs, et je vous prie humblement de sanctionner cette fondation par un écrit élnané de votre main ). Le nom du lieu où s'élevait celle église n'est pas indiqué; Raimballd pourtant dut le faire connaître dans une lettre posté– rieure, puisqu'il est désigné dans la réponse du Souverain Pontife aux évêques intéressés: ( A nos vénérables frères Raimbaud, archevêque d'Arles et Bertrand, évêque de Fréjus, salut éternel en Notre Seigneur . Alexandre, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu ». (1) Le moL territoire est pris jci dans le sens de diocèse. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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