Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

132 , .. , LES EVEOUES DE FREJUS .'" Girardin fait succéder au pseudo-Bérenger" ressemble en tous points au Bertrand 1 des autres historiens: tous les deux, en effet, bienfaiteurs de Lérins, luoururent an odeur de sainteté (1). Ajoutons que Girardin est en contradiction avec lui-luême. Danti sa Description du diocèse (2), il place la fondation de la collégiale de Barjols vers l'an 1060, tandis que dans son Histoire de Fréjus (3), après avoir fait monter Bertrand sur le siège de notre église, en 1073, il rattache à son épiscopat cette fondation pieuse. Dès lors, le premier des Bertrand dont parle Girardin est apocryphe; il s'identifie avec le second, et, comme d'autre part le prétendu Bérenger de la charte de 1070, n'a jamais existé, nous ne devons conserver après Gaucelme, sur le catalogue de nos pontifes, qu'un seul Bertrand et un seul Bérenger~ (4). Selon toute vraiselublance Bertrand était originaire du diocèse de Fréjus. Les terres nombreuses que donna sa famille au mo– nastère de Saint-Victor, comlue nous allons le voir, étaient situées non loin de la ville épiscopale. Sa mère était la dame Alcyas ou Aclia, dont les vieilles chartes proclament les libéra– lités; il avait trois frères: Adalbert et Guillaume, ses aînés, Hugues, son cadet; le nOin de son père n'est pas arrivé jusqu'à nous. Quand Bertrand fut élevé à l'épiscopat, le chef de cette ~l) Antelmy De Initiis. p. 15ti.- Gir~H'din. Histoire de Fréjus, Il, ]82. (2) P. 222. (3)T. Il, p. 182. (4; Girardin est le seul à commettre cette confusion. Antelmy, le Gallia, les éditeurs des Cartulai1'es de Saint-Victor et de Lérins ne reconnaissent aussi à cette époque qu'un évêque portaut le nom de Bertrand et UIJ seul autre celui de llérenger. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=