Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

126 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS --------------_._--------------- pale. Son successeur marchera sur ses traces, et, au lieu de se li vrer à de . terreurs folles, il ira visi ter lui-même son troupeau alarmé et ranimer partout les courages abattus. Après Pierre, les historiens du diocè3e placent Bérenger II. Nous n'avons que son nom. Girardin, trompé encore par une fausse date, désigne) comnle le successeur de Bérenger II, Bertrand I. « En 1036, dit-il, cet évêque donne aux moines de Saint-Victor l'église de Callas ». L'erreur est manifeste; la donation ne se fit qu'en 1055 (1). Bertrand 1 n'est donc pas ici à sa place; nous le retrouverons après l'évêque Gaucelme, dont nous allons raconter l'épiscopat. Est-ce Gaucelrne ou Gantelme, Jocelme, Gausselin, Tancelme ou Antelme que nous devons l'appeler ~ La question est difficile à résoudre en présence de ces nornbreuses variantes. Antelmy et Girardin s'accordent à l'appeler Gausselin. Mais, comme le cartulaire de Lérins, dans lequel se trouvent mentionnés pres– que tous les actes de sa vie, lui donne de préférence le nom de Gaucelme, c'est celui que nous adopterons. Ainsi que pluS3ieurs de ses prédécesseurs, Gaucelme sortait du monastère de Lérins; il était même depuis plusieurs années, au dire de Girardin, revêtu de la dignité abbatiale (2). Nous ne pouvons admettre ce dernier point; car, à cette époque, Lérins a vait à sa tête l'abbé Arnalric et la chronologie du monastère ne fait mention qu'en 1295 d'un abbé portant le nom de Gaucelme (3), (1) Gartulaire de Saint-Victor, ch. G37. (2) Histoire de Fréjus, II, p. 179. (3) Barralis. Chronol. Le1'Ïn., Il,, p. 170. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028