Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

120 " A " LES EVEQUES DE FREJUS Tel est l'évêché dans son ensemble. Sa proximité de la cathé– draie, le jardin ombragé qui le précède, sa cour intérieure formée par les quatre ailes de l'édifice, le soleil qui l'inonde de sa lumière -' l'air pur qui y circule, le magnifique panorama qui se déroule du haut du belvédère, en ont fait de nos jours une agréable résidence. Au nord de la cathédrale est bâti le cloitre du chapitre. Il est à croire que Riculphe, en rétablissant le culte divin, donna à ses chanoines, comme l'avait ordonné le concile d'Aix-la– Chapelle, en 816, pour toutes les églises franques et germaines, la règle de saint Chrodegang, évêque de Metz. C'était la vie COmlTIUne imposée aux dignitaires des cathédrales. Bien que le cloître actuel soit regardé par les archéologues comme d'une époque postérieure à Riculphe, nous pensons néanmoins que la Inaison primiti ve s'élevait sur l'emplacement de celui· ci. Dès l'origine même, un escalier, aujourd'hui fermé, au bas duquel se trouvait la chapelle de N.-D. de Gradibus ou de Damatis, donnait accès dans l'intérieur de la cathédrale sans passer par le vestibule extérieur (1). « Le cloître, dit M. Aubenas, est une œuvre d'une rare élégance, obstrué et surchargé aujourd'hui par des constructions parasites. Il forme un carré parfait, cornposé de quatre galeries prenant jour sur une cour intérieure -' chacune par huit petites arcades ogivales que soutiennent des colonnes de marbre dou– blées, minces, rondes, avec des chapiteaux pareillement en ~l) Les procès-verbaux de prise de possesiion disent que le nouveau chapelain était conduit à l'endroit où était l'escalier par lequel on descendait du cloîtl'e dans l'intérieur d~ l'église. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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