Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

l)U VIe AU XIIIe SIÈCLE 113 Le portique de la cathédrale offre des ornementations qui ne conviennent pas au style de l'édifice; une inscription nous indi– que d'ailleurs qu'elles ne furent terminées ou peut-être com– mencées que le 1 er avril 1530. Les belles portes en bois de chêne, dissimulées derrière d'autres portes ordinaires et qu'on déeouvre aux grandes solennités, dateraient aussi de cette époque. On y voit sculptés, sur des panneaux de forme carrée, des sujets religieux ou profanes, tels que le mariage de la Sainte Vierge et de saint Joseph, la Nativité de Notre Seigneur, des guirlandes de fleurs et des faisceaux d'armes. Du portique on descend dans le vestibule par un escalier de huit marches. Antelmy nous apprend qu'il y en avait un bien plus grand nombre, avant que le sol de la cathédrale eut été exhaussé; et ~ d'après lui, si les piliers qui sou tiennent la voûte de la nef principale, paraissent si bas aujourd'hui, c'est à la même cause qu'il faut l'attribuer (1). Quand on aperçoit d'un côté, le palais épiscopal construit au niveau du sol; de l'autre, le cloître du chapitre prenant naissance à la hauteur de plusieurs mètres sur le flanc septentrional de la cathédrale, on se demande pour quel motif Riculphe a établi à cette profondeur l'église de la nouvelle cité. Dira-t-on que le sol de la cathédrale était le sol romain ~ Il n'en est rien. Ce sol antique, avec ses mosaïques de marbre, a été retrouvé, il Ya quelques années, sur la place de l'Evêché, à moins d'un luètre. Pourquoi donc Riculphe n'a-t-il pas construit l'église à ee niveau ~ Suivant nous J la cathédrale doit occuper l'emplacement (1) Descript. diœc., p. 32B. 8 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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