Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

98 • A , LES EVEQUES DE FREJUS tête de ses troupes, pour aller conquérir la couronne d'Italie qui lui était disputée par le marquis d'Ivrée, Bérenger 1 Les Sarrasins n'attendaient que ce moment pour reprendre les hostilités. Cette fois, la Provence ne suffit plus à leurs déprédations; ils pénétrèrent dans le Dauphiné, la Savoie, le Piémont, s'emparèrent de tous les cols des Alpes et du Grand-Saint- Bernard. Leur séjour y fut signalé par des crimes horribles; ils rançonnaient les voyageurs, arrêtaient les caravanes des pèlerins qui allaient à Rome ou en revenaient, quelquefois même les massacraient, et le fruit de leurs rapines était porté au Fraxinet. Fatigué de tant d'audace, le comte Hugues résolut de délivrer à la fois la Provence et l'Italie, en chassant les Sarrasins du lieu redoutable où ils dominaient. Il comptait sur ses troupes pour attaquer les infidèles du côté de la terre; mais pour bloquer leurs côtes et détruire leurs vaisseaux, il s'adressa à l'empereur de Constantinople, Constantin Porphyrogénète, dont la marine et le feu grégeois étaient uni versellement redoutés. Les préparatifs terminés, la flotte impériale se dirige vers le Fraxinet. A son approche, les navires musulmans se réfugient dans le golfe Sarnbracitain; ils sont atteinls par les galères impériales; les matelots grecs lancent le feu g~égeois et bientôt vaisseaux et soldats sarrasins périssent dans un immense incendie. Pendant que se livre ce combat naval, Hugues attaquant du côté de la terre, s'empare de la citadelle; l'armée ennemie ne peut résister à la vigueur de ses coups, elle se disperse dans les montagnes ou se cache dans l'épaisseur des forêts. S'il a vait poursuivi les Barbares, Hugues aurait pu les exter- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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