Auteur : TitreAbrégé du recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France ou Table raisonnée en forme de précis des matières contenues dans ce recueil divisée en deux parties

68 CL U. ne fa requ~te, tendante à être reçu oppo• fant audit arrêt & i être maintenu dans le droit & polfetli;n d'exer~er toute !ur!rdic– tion fpirirnelle dans la .ville~ territoire de Clugny, fous l'autonte du fJmt ~ie.ge , tant par lui, que par res grand.• vicaire<. S~r ces requêtes reipeél;ves ell tntervenu arret le 18. mars 17 39. pu lequel S. !vl. en or– donne Il communication encre les parties. & les renvoie pardevant les commilfaires nommés ; au furplus voulant que l'arrêt du 10. juin 1738. ne puilfe l:rre oppoiê r. M. le cJrdinJl d'Auvergne , en fa qua– lité d'abbé de Clugny jufqu'à jugement définitif. Les fuites de cette affaire ont été affii– geantes pour l'églife. M. de Mâcon , plr fon ordonnance du 14. mars 1739. défend à tous fes diocéfains , & noumment aux habicans du Clugny, de s'adrelfer pour la confdlion à d'auires qu'à des prêtres ap– prolll·és par lui ou pu fes grands vicairos , déc!Jrant nulles les abfolutions qui pour– raient être données par d'autres , & fuf– pend les prêtres qui prétendraient s'immif– cer dJns le minillere de la prédication & de la confeffion dans fon diocefe, & nota1n– ment d1ns la ville & bans de Clugny, en verru des approbations obtenues de M. l'abbé de Clugny, ou de fon grand vicaire. Alle d'oppofition , du 20. du même mois. à !Jdite ordonnance de la put dudit grand vicaire, & fon ordonnance du 24. qui en– joint aux prêtres pu lui approuvés de con– tinuer l'exercice de leur minillere. Autre ordonnance du vicaire géné!al de M. de Mâcon , portant défenres de lire celle du fufdir pré~endu grand vicaire , & renouvel– lanr les défenfes portées par celle de M. de Mâcon, fous peine d'être procédé contre les contrevenans. M. le cardinal d'Auver– gne, d1ns le delfein d'ap?orter une forte de remede au mal, donne un mandement, le 29. mars 1739. par lequel il approuve, dans )'éten iue de la ville & bans de Clugny , les prêaes approuvés par 1'1. l'évêque de :1'.lâcon , avec ordre cependant à ceux ap– prouvés pu fan Eminence , ou par fon grand vicaire de continuer l'exercice de leurs fonllions. Le grand vicaire de Mâcon en publie auffi un, le 13. avril. ()rdonnance de celui de Clugny, ponant défenfes aux curés de la ville de Clugny de lailfer lire le mandement dudit vicaire général, fous pei– ne de fu(penre ipfo [allo, & mandemenr du 4. mJi fuivant , qui déclare nul le mande– ment du vicaire général de l\1âcon , & lig– nification d'un alle aux officiers du feigneur évêque co~tenant menaces de faire ptocé– àer contr'eux. c t tJ. A la f~1i~e de ces mandemens refpellifs ; de~x religieux de Clugny s'étant i11gérés de precher 1!' de confelfer publiquement fans approbat1o_n , le promoteur de l'évêché rend fa pbmte' qui ell ruivie d'information & d'un d~cret .d'.aiournemenr perronnel contre lefd1ts religieux, & de l'interdiélion de leurs fonllions. Appel de leur part a 11 grand confeil , qui par les arrêts des 12. Juin & 4. juiliet, les reçoit apµellans com– me d'abus des fentences de l'official & par provifion fair défenres de les metr;e à exécution. M. de l\1âcon en pourfoit la calfanon, & l'obtient p>r l'arrêt rendu au confeil le vi11gr deux Juillet 1740. Autre a~rêr du rroisaoût, qui fJit défeni'<s depro– ceder ailleurs que pardevanr les commif– faires nommés fur les contefiations nées & ' ' a nHtre. Rien n'étoit plus important dans cet étlt des choies • qu'un jugement de prov1fion en faveur de M. de Màcon. C'eil dans ce delîein , que MM. les agens préfenterent une nouvelle requete au Roi , où ils éra– blilfent , 1 •. la néceffité de prononcet promptement fur la provilion. 2°. Celle de l'accorder à M. de l\1âcon, fuivanc les dif– pofitions canoniques, les maximes du ro– yaume , & la jurifprudence des arrêts. C'ell en cet état qu'ils lailferent l'affaire à leurs fucceffeurs dans l'agence. Rapp. 1740. pagt 119. &foiv. Pùcts, page114.juf- " qua 233. Les choies étoient dans cet état lors de l'affemblée générale du Clergé de l'année 1740. M. l'évêque de 1'1âcon réclama fa prore~bon. Sa demande était appuyée par l'alfemblée provinciale de la métropole de Lyon. L'alfemblée générale re déclara d'un& maniere éclatante en faveur de ce prélat, & chargea fes nouveaux agens de fuivre vive– ment cette affaire au nom du Clergé juf– qu'au jugement définitif. Les religieux de Clugny , peu de temps après la féparation de l'alfemblée, répan– dirent dans le public un recond mémoire i'nprimé , que l\1r.l. les agens ne tarderent pas de réfuter de la maniere la plus folide. Ils Jiviferent leur mémoire en crois par– ties. La premiere contient une réfutation des titres fur lefGuels l'abbaye de Clugny pré– tendoit établir le droit qu'elle s'attribuoic d'exercer la jurifdillion épifc<>pale. Ces _ti– tres étoient divifés en 1rois cl a If es ; ravoir, l'alle de fondation de l'abbaye par Guillau– me duc d'Aquitaine , différentes bulles des Papes, e~fin les décifions deylulieu~s con• ciles. Miii. les agens pronvo1ent, qu aucun de ces titres ne conrenoit la conceffion du. privilege d'c:xerccr les droits épifc11pau1. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-14] Corpus | Histoire de Provence

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