Auteur : TitreAbrégé du recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France ou Table raisonnée en forme de précis des matières contenues dans ce recueil divisée en deux parties

G1 C l T. 8. Sur l'entrepri(e de quelques abbayes de l'ordre de Cîrcaux, au d1ocere de S. Omer, qui ont admis, ~n. 1732. des no– vices à fa profellion rehg1eure , fans en avertir l'évêque diocéfain. Voyez Novi<es, ~· I. fj3" 9. Les religieux de l'ordre de Cî– teaux fe difent en droit d'adminifher les facremens, même ceux de baptême & de 1nariage, à leurs fermiers, tenanciers & cen– ftraires, ferviteurs & domefliques. C'ell en o:onféquence de ce prétendu droit que les re– ligieux de l'abbare de llou/a.icourt entrepri– rent de bapriîer dans l'égliîe de leur abbaye l'enfant d'un de leurs famiers. Le curé de la paroiffe de Longueville lit fommer le pere de le lui porter; & fur fon refus , il Je lit alligncr en l'officialité de Troyes. les religieux prirent le fair & caure de leur ferm;er , & lil'ent évoquer la contefla– tion au grand confcil, en verru de l'évo– o:arion générale de leur ordre. C'efl fur o:ette co!lteftJtion qu'ell intervenu, le 29. :août 17 39. un arrêt du grand confeil, qui rnaint1ent ies religieux dAns le droit d'admi· niftrer les fJcremer.s :l leurs fermiers & te– nanciers, ferviteurs & domelliques, à la o:h:irge .le fe conformer au rit des diocefes & l l'ordonnance de 1667. c'c!l à·dire, de tenir des regilhes dans la même forme que o:eux des paroiffes. Les conféquences de cet arrêt fe firent bientôt fentir dans p:ufieurs di.ocefes. Les religieux de l'abbare de loi.y, diocefc de Sens , ne manquerent pJs de s'en préva– loir contre le curé de Beaunell, dans lapa– roilfe duquel ils avoient quelques fermes: ils le lui firent fignifier à ce qu'il n'eût à s'immifccr d'adminiflrer les facremens à leurs fermiers, tenanciers & fervireurs, de oopt_ifer leurs enfans, & de célébrer leurs mariages. Les plaintes qu'excita l'arrêt de la part des éveques, fment portées à l'alfemblée générale de t140. elle délibéra de fe pour· voir au confril , en rapport des lettres pa– tentes obtenues, ou plutôt furprifes, en 171t. & t719· fur une bulle du Pape Alexandre IV. qui accorde cc privilege, & de demander à S. M. que, fans avoir égard à l'enrégillremenr qui en avoit éré f.iit au i:•and confeil, il fût fiit très-expreffes dé· fenfes aux abbés & reFgieux de l'ordre de Cîteauic de s'aider de hditc bulle , & au grand confeil d'y avoir égard , à peine de nullité de fes arrêts. L'arrêt intervenu fur cette requête, le 25. feptembre 1740. or– donna qu'elle feroit communiquée au pro· t:ureur général de l'ordre de Cîteaux; & par C 1 T. un.~utre arr~t du 13. juin 174 ,, il tut dit qua I.a requet~ d~ MM. les agens, l'abbé de C1teaux lui meme feroit mis en caufe. Ve.rs ce temps-là, M.,. l'évêque de Dol, averti que , nonobfbns fes défenfes le pueur du n'onaflere de la Vieuxvi!! 'du ' d . d' <, me"!e or re, preren .oit confeffer & faire confelfc_r por fe~ religieux les domelliques & fermiers de ! abbaye, 11 le lit avenir d'a– ban~o~ner une prétention fi contraire à la d1fc1pl111c de l'églife. Bien loin de déférer ~ cer avis chuitable, il porta la témérité Jufqu'a~ poin_;. d'approuver, pendJnt fa qu1nzarne de 1 aques de 1742. un Carme de la y1Jle de Dol , qui n'avoir point de pou– voir'. & q~n mrme. avoir éré interdit par le prelat. Sur la plainte porrée devi'tlf l'of– ficial par le promoteur, il y eut une rnfor– m•rion, & en conféquence , un décret d'olligné pour être oui , contre le prieur-de la Vuuxvill< ; mais ce prieur & fa maifon en appellerent comme d'abus au plrle1nént de Bretagne. Leur lppel fut :idmis; il leur for même permis, por arrêt du 19. ju·illet 1742. de prendre à partie le promoteur; & par un autre arrêt du 16. du même mois• défenfes furent faire~ :iu promoreur de met– tre à exécution le décret. Dans cet état monfieur de Dol (e pourl'ur au confeil d11 Roi, & il conclut par fa requête, à ce qu'il pl~t :l S. M. d'évoquer l'appel comme d'a– bus & autres demandes qui étoient pendan· tes au parlement de Bretagne, & d'ordon– ner que lad. inlhnce demeureroit jointe ;\ celle qui étoir pendonte au confeil d'état entre le Clergé de fr3ncc & l'ordre de Cî– teaux. C'ell ce qui fut ordonné par arrêt du 4. février 1743. qui défend de faire a11- cunes pourfuites ailleurs qu'au confeil, & au parlement de Bretagne d'en connoître. Rapp. 1745. p. 21. & faiv. Pitces , p. 49. & faiv. Le procès fut très-long temps à être mis en érat, pu les longs dtlais de M. l'abbé de Cireaux à fournir des réponres & défenfes. Le moyen le plus fpécieux ou'il employoit, confilloit à dire que la plupart des ab– bayes de l'ordrede Cîtelux font fituéesdans desforêcs, :l deux ou trois lieues des villes& villages, & que les pa11vres payflns, que la culture affembie autour des monlfieres, fe– roienr privés des recours fpiriruels, s,'ils étaient obligés de lesa:icr chercher fi Jorn, fouvent pH des chemins impnticables. Il n.e fut pas difficile à 1'1M. les ar,_ens_. charges de pourfuivre \',,lf1ire, de derruire de pa– reils mov'ens; ils fe font •t1achés à prou– ver deuxpoinrs: 1°,' J'.. busque les .rehgltUX de Cîteaux ont fart de leurs pr1v1leges , & les inconvéniens qui réfultent de leur1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-14] Corpus | Histoire de Provence

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