Auteur : TitreAbrégé du recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France ou Table raisonnée en forme de précis des matières contenues dans ce recueil divisée en deux parties

1ii7 PRÉCEPTORIALE , Dans quelques églifes , où la dotation des prébendes ell atfez. forte , pour la fub– fitlance d'un chanoine & celle d'un pré– cepteur, on en a divifé !es frui!S, don.t une partie ell affeél:ée au prccepteur , & 1 autre au chanoine qui a été conf"Crvé: on a nom– mé cette prébende prictptoria/t , . parce qu'une partie de fon ancienne dota!IQn ell affeél:ée au précepteur. Lorfque la place du précepteur vient à vaquer , on procedc , pour la remplir , fuivant les ordonnances; mais à l'égard de la prébende en l'état où elle a été réduire, on a confervé l'ancienne forme de la conférer. On a fait une quef– tion , fi la prébende , en cet état, ell fu– jene aux expeél:atives de joyeux avènement & de ferment de fidélité? C'etl l'état de l'églife de Bayonne: le ti– tulaire de I• prébende qu'on y appelle prl– etptorial<, y ell de la qualité des autres ch>– noines de l'églife , & chargé également de l'aililbnce à l'office. Cette prébende ell chargée d'une penfion de 600. livres envers le précepteur du college. Quand elle vient à vaquer , lJévêque y no1n1ne , conjointe– ment avec le chapitre , de même qu'aux autres prébendes. Cette prébende ayant va– qué en 1684. le fieur de Lefpée qui avoit obtenu dll Roi, en 1681. un brevet de fer– ment de fidélité , Il requit de M. l'évêque & du chapitre. Sur le refus de la lui confé– rer, il fe pourvut au grand confeil, qui lui permit d'en obtenir des provifions du chan· celier de l'églife de Puis. Après diverfes procédures , intervint arrêt au grand confeil, le 13. mars 1686. par lequel ce brevecaire fut maintenu. Tome XI. p. 1261. 1161. IV. La faveur de la prébende précepro– riale doit· elle l'emporter fur la réquifirion des gradués? Cette quetlion fe préfenta au parlement de Paris/, au mois de février 1585. & fut jugée en f•vcur des gudués. On donne pour motifde l'arrêt, que l'art. 9. de l'ordonnance d"Orléans, qui porte; q~é la prtmitrt prébtnde qui vitndri.J a vaquer .. jertJ deflirr.ét pour tntrtttnir un pr/,tpteur , doit être interprétée d'une prébende libre. qui fera à l'enriere difpofition de l'évêque. T. X. P· 471. 473· PRÉ CON ISATION. L A préconifation , qui fe fait à Rome pour les bénéfices confilloriaux fur le brevet du Roi , ne donne point dr(it au bé· néfice. T. 11. p. 183. 3!15. &c. PRÉDICATION. 1111 ~ >awOestt Q P R ÉD 1 CATI 0 N. §. 1. Du dcvoi; de, la prt!dication, A qui ejl-t! fpeCLa.ement impofé? I. LA prédication ell la propre fonékio11 des cvêques. Le minillere de la paro· le leur a été réfervé dès le commencemen1 du ~hrillianifme. C'ell pour s'y donner roue entiers , que les apÔtr<s lai!ferenr aux dia– cres la dillribution des aumônes & même le minillere de la f;inte table. é·en pour cela que les évêques en ont re~u expreffé• ment la chuge du cinquante huirieme ca– non des apôtres, de f;inc Clément, d'A· nacler, dEviriOe, de Üamafe, de faine Grégoire ; des conciles de Carthage , de Tolede IV. XI. de Trullo, de Nicée II. d'un concile d'Angleterre, fous Adrien pre– mier; de plufieurs conciles de France, te– nus fous Chirlem1gne , Louis le· Débon– naire, Lothaire & Charles-le· Chauve ; des conciles de Rome , fous Eugene IL Léon IV. Innocent III.du concile de Bafle. fe11 1;. de plufieurs au ires concile•, & des décrets des Papes. Le concile de Trenre, fijf. 5. cap. 1. dt rtf. & ailleurs , a décidé que la prédication de l'évangile ell le pre– mier & le principal devoir des évêques• dont ils doivent s'acquitter exaél:ement par eux-mêmes , à moins quîls n"en foienr lé– gitimement empêchés. auquel cas ils com• mettront :i leur place des perfonnes capa• bles. Ce décret a été pris de plufieurs peres– de l'églife, de faint Grégoire de Nazianze, de faine Chryfollôme, de fainr Cyrille, de l'épître de Jean d'Antioche & des Orien– taux au Pape Sixte, à Cyrille d'Alexandrie & à Maximin de Conlhnrinople; de faine Grégoire , de faine Ambroife • de faine AuguOin. Gontram , Roi de France, dans fa lettre au fecond concile de Mâcon , reconnoît la même vérité. Elle a auffi été reconnue par plufieurs faines évêques qui ont gémi d'avoir été <levés à la dignité épifcop1le , & forcés d'enfeigner plutôt que d'avoir appris. Le principe , c~m­ me étant entiérement conforme à lJ raifo11 & à l'ancienne difcipline de l'églife, a _été adopté par les concile5 de Mil an premier; de Rouen, en 1581. de Bordeaux & de Tours. en 1583. de Bourges, en 158+ d'Aix, en 1 585. de Touloure. en 1590. de Narbonne, en 1609. & de plufieurs au– tres. T. VI. p. 1468. 1469. 1470. T. m. p. 865. 867. 868. 869- 871. 873. 877. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-14] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=