Auteur : TitreAbrégé du recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France ou Table raisonnée en forme de précis des matières contenues dans ce recueil divisée en deux parties

7R9 GRACE. ~======~ ====~ G RA C E. L 'Alfemblée du Clergé, convnquée, en 1700. a condJmné deux propofitions fur la grace , tendances à renouveller le f~mi péllgianifme par l'explication qu'elles donnent de cet •xiome théologique. Fucienci quod in fe efl , Deus non dentgat gratiam. T. J. p. 718. ~'===~~!:==='I GRADES. GRADUÉS. §. 1. Origine & étahlijfement des gra– dués. LAVant que l'on eilté11bli que certains bénéfices feroient conférés à ceux qui auroicnt obtenu de& u1iiverlités des té– moignages publics de leur mérite & capa· cité, les Papes, qui s"étoient réfervé la difpofition de la plupart des bénéfices con– ûdérables, permettoiem: aux univerfités de leur envoyer des lilles de ceux qui éroient les plus dillingués dans leurs corps; & fur le témoign1ge qu'elles en rendaient, ils étoient préférés dans la difpofition de cer– tains bénéfices dont les Papes s"étoient ré– fervé la collation. C'ell ce qu'on appelloit Ro1uli nomi.1andorum. T. X. p. 1$)6. II. Le concile de lhfle, fijf. 31. chap. 1. ayant fopprimé une grande partie des gra– ces expeéhtives, mandats & réferves apof– t<>liques, pour donner la même dill:inél:ion aux perfonnes de lettres, ordonna , chap. 3. mime ftj{. que les collateurs feroient te– nus de leur conférer à l'avenir la rroifieme partie des prébendes qui viendroient i va– quer. T. X. p. r96. 18. Ill. L"é~life de France, non-feulement reçut ce decrer dans la pragmatique qu'elle drolfa , ér>nt affemblée à Bourges fous le regne de Charles Vil. mais elle y ajoma la troifiome partie des chapelles & des cures , avec cette dill:inüion , que les bénéfices detlinés aux perfonnes de lettres fcroienr partagés en trois parties, dont il y en au– rait deux qui feroient alfeél:ées aux per– fonnes du corps des univerfités, & les au– tres pourroient être donnés aux fimples gradués, c'ell· à-dire, fui va nt la difpofi• uon de cette loi , à ceux qui auroienr ob· tenu des degrés dans des univerfités, mais qui ne feroient pas du corps de ces com– pagnies. C 'el! J" origine de lii diilioétion OI- GRADUÉS. 79~ dinaire des gradub fimples & des gradui• nommés. T. X.p. 196. 31. 31. IV. L'exécution de ce réglement avoit des difficultés très-grandes pour garder le tour, tant entre les collateurs & les gra– dués , que des gradués fimples & gradués nommés, ou fuppôts des univerfités. Pour les éviter, on a réglé dans le concordat que les bénéfices qui viendront à vaquer dJns les mois de janvier, avril, juiller & oél:obre, pourront être requis par les gra• dués. Et pour conferver la dillinél:ion des gradués nommés & des gradués fimples , on a alfeél:é aux gradués nommés les mois de janvier & de juillet; enforte que les bé– ncifices qui pourront vaquer dans ces deux mois , feront conférés aux phis anciens d"entr'cux, qui ont les qualités requifes. Ec à l"égard des bénéfices qui vaqueront dans· les mois d'avril & oélobre, l'on a lailfé aux collateurs la liberté de choifirentre les gradués nommés & les gradués fimples qui leur auront notifié leurs degrés, celui qu'ils voudront préférer. T. X. p. 196. 197. 199. V. On peut clillinguer trois fortes de gra– dués. On entend quelquefois par gradués ceux qui ont obtenu des degrés, foit qu'ils ayent fait lignifier leurs lettres à des pa– trons, ou à des collateurs, foie qu'ils ne l'ayent pas fait. Dans l'ufage le plus ordi– naire en matiere bénéficia le, on entend par gradués ceuK qui ont obtenu des degrés dans une univerfité fameufe, & qui les ont fait lignifier, afin de requérir. On en d1f– tingue de deux fortes. 11 y en a qui ont obtenu des univerfités des lettres de nomi– nation; on les appelle Gradub nommés, Les autres, qui n'ont que leurs lettres de degrés fans lettres de nomination , font appellés Gradués fmples. Cette ditlinél:ion des gra– dués fimples & dés gradués nommés étoit autrefois très-ordinaire. Les univerfités ne recommandoient aux collateur5 que leurs propresfuppôts; &ceuxqui n'étoient pas de ces compagnies, ne pouvoient être que;. des gradués fimples ; mais depuis que ]'unll"er– fité de Paris & quelques autres des plus fa– meufes ont donné des lettres de nominarion à tous les gradués qui leur en ont deman– dé, on voit rarement des gradués qui faf– fent notifier leurs degrés aux collateurs fans lettres d: nomination. T. X. p. 198. 199. §. II. Des bénéfices dont les titulaires doivent avoir des degrés. Il y a plufieurs bénéfices dont les tiru– laires doivent avoir des degrés. Ces béné· fices font, 1°. les archevêchés & évê– çhés; 2. 0 • les dignités de cathédrales ;. Ddd ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-14] Corpus | Histoire de Provence

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