Auteur : TitreAbrégé du recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France ou Table raisonnée en forme de précis des matières contenues dans ce recueil divisée en deux parties

2."69 C H A N 0 l N E S. 170 même que la difcipline , .on a cru qu'on ne pouvoit lui rendre fa premiere vigueur , qu'en rétablilf1nt la communauté réguliere qui éroit autrefois entre les miniilres de l'é– glife. Pour cet effet, les Rois & les évêques ordonnerent qu'on bâriroit des cloîtres dans chaque ville auprès de l'églire & de la mai· fon épircopale, où les clercs demeurer~e & vivraient en commun. Cet établiffemene commen~a fous Charlemagne. Ce Prince·, dans le concile de Vernon, tenu en 755 • ordonna que tous les eccléliaftiques fulfent réduits fous deu1e ordres : les uns en ur.c communauté monafiique , & fous la direc– tion des abbés; les autres en corps canoni– que , fous l'autorité des évêques. Le con· ci!e d'Aix-la-Chapelle de l'an 789. celui de Tours en '813. confirment le même ré· glemenr. Louis-le-Débonnaire acheva cci qui étoir fi heureufement commencé ; & dans Je concile qui fut affemblé à Aix·la– Chapelle en 816. il lit compofer une regle compilée des ouvrages des peres. Char!es– le-Chauve ordonna dans le concile de Meaux, que fi les bârimens voifins de !1 maifon épifcopale , & qui appartiennent à l'églife, font occupés par des tiers dé· tenteurs , ils [oient retirés pour y conf• trufre des cloîtres; & que s'ils font du do– maine du Prince , ils leur foient gratuite– ment donnés pour la même lin. T. VI. p. 482. 483. 48+ naire,s aurGl\f refufé de leur donner des pro– vifions, l'ordre hiérarchique fera cntiére– meni renverré, & le chancelier deviendra le rupérieur général de tous les collateurs ordinaires du royaume. Rapp. 1725.p. 2o6. C H A N C E L L E R l E. . . .(REGLES Voyez R E a LE s. DE) CH AN 0 IN E S. §. 1. leur origine & premier état. I. LEs chapitres & les corps des chanoi- nes, tels qu'ils font à prérent, difoit M. Talon, portant la parole dans la caufe cle l'exemptiOn du· chapitre de Sens , ne peuvent être comparés avec les prêtres qui compofoient autrefois le rénatde l'évêque, ou le prtsbyttrium de l'églife primitive. Les curés pourroient plus juftement y être corn· parés. T. VI. pag. 481. 491. II. Dans les premiers tiecles les anciens cler's vivoicnt en commun , avoient une même menre, & partageoient avec l'évê– ~e le foin & la conduite des ftles. De ce (;lergé appellé par les peres presbyrerium, une partie demeuroit auprès de l'évêque pour le foulager dans fes fonétions., & l'au– tre étoit envoyée dans les églifes de la cam– pagne pour adminiftrer les facremens. En ce temps le nombre des chrétiens étoit pe– tit. En chaque ville il y avoit une éalire principale qui étoit celle où demeuroit l'é– vêque avec fon Clergé & fes prêtres , ler– quels , Celon la commodité des peuples, il envoyoit aux églires particulieres, où ayant rendu le fervice nécelfaire, ils rcvenoie111 à 1; é~ire épirco~ale. To~tes les oblations qui eto1ent fa11es a ces éghres, appartenoient à l'évêque, pour les dirperfer aux ufoges def· tinés par les canons. T. VI. ·pag. 481. 482. III. Dans la foite, le nombre des fideles s'étant accru, & celui des églires étant pa– reillement augmenté, les prêtres furent at– tachés aux églires, & leur minillere rendu fixe. pour adminillrer les facremens aux paroiffiens; ce qui avrairemblablement com– m~n~~ parcei.les de la campagne, & enfuite a ete Inttodu1r dans les villes. T. VI. pag. "'182. 483. IV. Les mœurs de ces prêrres & des au– tres etdéJialliqucs ~'étant ielâ,hécs • de V. Depuis ce remps nous voyons que la plupart des cloîtres ont été conftruirs , 8' les chanoines inftirués fuivant l'étab!ilfe– ment prefcrit par les conciles. JI eft vrai– femblable que cette réformation des clercs & ce genre de vie régulier. commenceren; à introduire dans l'églire le nom de ,hur.oi– nes. T. VI. pag. 484. 4~5. §. II. Age, ordres & qua!i1<'s néce.JJ.iir.:s aux chanoines. I: A l'égard de l'âge nécelfaire, on a rou1ours fait diftinétion entre les ca110- 11icars des cathédrales & ceux des collé– giales. Le con~ile de Trenre, feJ!. 24. cap. 1 z. dt rtf. exige dans les chanoines des i'p,li– res cathédrales, l'âge requis pour ê'tre fous· diacre. Les Papes , depuis le con– cile d_e Trente dans leurs regles de chan– cellerie, on1 fuivi ce réglemenr. T. IL p. 933· l'!ufieurs conciles de rrance' depu's celut de Trenre, ont réglé l'oge requis pour être cl1lnoine , confor111ément au 'onçiJe de Tiente; ils veulent que I; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-14] Corpus | Histoire de Provence

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