Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1 <; 1 l!v~qae & Comte de Noyon. M. D. LXXXVI. 16z.' trois ans, ~ous en avons eu quatre, _fans & en. f?n cor~~ myfiiqne, qui ell l'églife mettre en compte la premiere , qui fut & _mrn1tlres d JCelle, & en fes membres violente, à laquelle l~s ~cq_néreurs, met- q_u1 font les p~uvres, l_efquels ~ont nour– coient à prix, & enchentfoient tout ce que ns & al1m.emes de ce b1~n, & l ufage leur bon leur fembloit de laquelle le rachat · en appartient, & non a autre : de façon fut permis aufii-tô~, & néanmoins en etl que vendant le fonds, ils font frufirés & demeuré bonne part ès mains des acqué- privés de ce fecour~ , & en leur per– reurs. Les aliénations, dis-je, ont tell~- fo~ne N'. ~· leq~el cne_hautemo;n~, Quod ment diminué le fonds qu'en plu lieurs be- unz ex mzn1m1S ij/1S ftcijhs, m1hz fecijlis. né fi ces il n'y a plus de patrimoi_ne, &_ne Ec fans chercher les cho_fcs li. avant ~ li rene que l~s dixmes, encore bien petite- haut. au profond ~e la t~eolog1e, & ciu on menr. Apres tant de maux, pertes & rm- ne d1fe que Je fa(le le precheur, Jaço1t que nes, s'il faut encore que cette bulle s'exé- ce ne me foie. chofe mal-féante; d'autant cuce & que l'aliénation fe faife, vous que c'en le principal de mJ profelfion, & l'ave~ fa"emencjugéparvocre arrêt, c'en plt1t à Dieu c;ne je le futfe bien faire: la totale 0 delhuétion de l'état eccléliani- pour demeurer ès limples rennes de droit que laquelle attire 'après foi celle des civil, c'cll chofe trop commune & cri– aucr;s: & ne faudra plus nous demander viale qu'un bien fubfütué ne fe peut au– des décimes ni fubventions pourfecourir c_une~ent alié~er_, ni_ en tout nie~ par– le Roi en fes affaires, ou p>•:er les rentes rie: sil y en eue Jamais de fnblticue, cet– que S. 1\1. doit à J'hôtel-de:ville : il fau- cui-ci l'etl. Quand nous accorderions la dra plutôt, qui voudra avoir des minif- propriété n'en appartenir :l Dieu, il ell tres ecclélianiques, que vous leur donniez donné & acquis & dédié, ctiam à mu!tis du vôtre, & que fouilliez à votre bourfe: facu/is /ex hisfundis di fla cjl, pour la nour– Une autre raifon avez-vous encore cou- ricure & encretenement des minillres de chée par votre arrêt, que pour coutes l'autel, & pour les pauvres. Je crois qu'il ces aliénations le peuple n'avait en rien n'y a perfonne fi malheureux qui n'efpere été foulagé, ni la necdlicé des affaires ce miniHere de\'oir durer en ce royaume du Roi diminuée, ni fes finauces fecou- u(que ad confummationem ./4cufi : & quand rues, dont la raifon fe peut dire en un il défaudrait , fc cxigcmi6us peccaûs nof– mot; à favoir, que Dieu n'y a donné fa tris, & ira Dei dej.tvicnte in nos, les bénédiétion , pour n'avoir été content pauvres ne défaudront jamais , N. S. cli– que le patrimoine de fan églife fût vendu fant, pauperes fampcr vo/,ij,'um hahcbitis • & aliéné. Nous ne doutons point qu'au- auxquels ce bien en fubJlicué. Qui me tre celles-ci, la cour n'ait eu plulieurs fera dire hardiment qu'il etl du tout hors bonnes & grandes raifons pour donner de commerce, & inaliénable, & qu'il n'y un li notable & faine arrêt, defquelles a nécefiité pour laquelle on le puiife alié– nous la fupplions fe fouvenir , & nous ner; car s'il y a nécefiité d'un côté pour en ajouterons pour notre regard quelques aliéner, de l'autre la nécefiité aufii de le autres, avec permifiion; à favoir, que conferver en encore plus grande, celle– les chofes facrées &dédiées à Dieu, qui H n'étant que pour un temps & tranli– fonr ces biens ici, font extra cornmcrcium taire,&· Ja 11éceflité d'avoir de qt1oi nour– lzominum, & du toue inaliénables. Mef- rir les pauvres y étant perpétuelle : & lieurs les gens '.du Roi difent tjfe rtm fa- nous Commes tenus de conferver pour c.·am , & coutes ces renirutions qui fe leur ufage, comme aufii pour les minif– fonc des aliénations du domaine, font tres qui prendront après nous, ces biens, fondées 1.1-deifus. Je crois que le patri- ainfi que nos prédéceifeurs les ont con– moine de Dieu, de N. S. J. C. qui Ira- fervés. Ain li la difpolition de droit, & hct fi:rip!um in ftmore, Rex Rtgum, & les conllirnrions des faints conciles dé– Do1nin.us dominantium :J doit atltant ou fende11t 1101111né1nent Jes alién:irio11s du plus être privilégié, & lequel jaçoit que temporel de J'églife. Ce grand per– n~ le voyons çà bas perfonndlemenc & Connage plein de fainteté & de pit·cé , v1fiblement en terre ufer de f'5 biens, Symmachus, ne veur pas qu'il foie per• qu'il n'y boive ni nnnge comme il a fait mis au Pape même de vendre les pof– autrefois, & qu'il n'ait train & fuite com· fellions de l'églife, pro quact.nque nccrf– me les TIois & Princes, il ne laiife pas ftate, 8' ftatuit anathema tam in turn qui d'avoir b jouilfance & l'µfage de ce bien, 11endit. quàm qui emit. & fa6fcribit .- & L http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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