Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
.. r 5 5 .Remontrance de Monfieur d'Angtnne.r ; '1 S ~ qu'on nous oél:roie de nouveaux droits ceux qui fans nous la communiquer & privileges, comme on a fait à nos pré- ont fait préfenter la bulle à la cour décelfeurs, ni même qu'on nous rende pour la publier & vérifier, ont jugé ceux qu'on nous a ôté depuis quelques cela même, & nous montrent le che– années; le temps malheureux auquel uous min, au moins jullifi"nt nos allions; Commes, le peu de faveur que nous trou- & ne faut point que ce mot de pro– \'ons en nos affaires de mutes fortes de te{bon offenfe les oreilles de perfon– perfonnes, Dieu le permottanr ainfi, parce ne, il etl commun en cette cour, & que la plÛplrt de nous ne s'acquitte pas ulité tous les jours quand l'on parle du dûment de fa chlrge, ne le porte pas, ni le domaine du Roi ! dont meffi~urs les nous permet; Dieu, quancl il ),ii pbira, gens du Roi Ce d1fent les premiers pr_o– après l'établilf~:nent d'une bonne réfor- relieurs & confervateurs, parce qu'ils rnaticn, rendr> à notre état fa dignité an- font les premiers requérans pour la cienne, nous tichons feuleme:u empê- confervation d'icelui, & la cour l'a cher une ruine entierc de notredit érat & autli en fa protetlion , pour empêcher Eglife Gallicane, 011 fi voulez le Clergé toute aliénation, révoquer toutes .cel– demande & requiertcequine [croit refufé les qui en auroient ére faites'· & ne ;iu moindre homme du r0yaume; :\favoir, lailfer juger & traiter ailleurs. Nous Cjlle n'étant point Con heritage obligé, il n'eflimons pls le patrimoine de l'égli– ne [oit vendu contre fa volonté & fans Ce , & les domaines donnés à Dieu , fon confentemcnt. Cet:e dem1r.de & re- clont les fruits font deflinés à l'entre– quête efl de juflice, & de b juflice dif- tenemcnt de Ces ferviteurs & minilhes, tributive, bquelle efl entre les autres comme Jutli des églifes & divin fervi– clurges princijnle:nent baillée en gJrde ce, & à la nourriture des pauvres, & commife à a cour & à ce fénat, qui être moins privilégiés, & pour dire r~préfente la perfonnc du Prince, qui fait vrai ; il le cloit être de quelque cho– que ne pouvons, à mon jugement, être fe, & pour cela en protetlion fingu– blimés de nous y être adrerfés; & ceux liere de la cour, & mênie de mef– qui nous ont accufés, & e!T.1yé de faire lieurs les gens du Roi, lefquels à cette trouver mJuvais qu'ayons dit par notre cJufe nous interpellons & fommcns. r~quête, qu'i la cour appartenait la pro- C'ell à vous, Mellieurs les gens du Roi, retlion des étJts clu royaume. S'ils euf- que je parle ; nous vous interpellons, frnt vo:.ilu lire jufques au bout, ils eilf- dis -je, au nom de Dieu, de ce juge [.:nt vu qu'il y avoit, par les voies de la qui viendra juger ks vivJns & les morts, juflice ordinaire. Vérité qui ne peut être devant lequel nous comparoîtrons tous, révoquée en doute pir ceux qui favent & auquel vous avez quelque jour à tant foi peu que ce foit l'autorité de cette rendre compte de vos charges, & fin– cour, & les réglemens & police de ce guliérement de ·vos cléportemens en royawne , aucun t>nt (oit peu entenclu cette aélion : qu'Jycz à vous joindre aux aff•ires ne peilt ignorer, e/fe hic con· av~c nous, prendre la caufe pour nous, jijlJriumprinciris ,qui fer.igue je ne crJin- & imitant la vertu & courage de vos drai point de dire, que quand nous au- pré,léceffeurs, vous oppofer avec nous rio~s parlé plus_ crûment_, nous n.e ~en- à la ruine évidente de l'état eccléfiaf– fenon< avoir f.1dh, ne d>t chofe d ou on tique. pût juflement irriter le Roi, & lui per- C'efl , 1'fe1lieurs , pour enpêcher fuJder qu'aurio~s fJit tort à fon autori- cette ruine que nous venons ici , & té, cherchlnt :iu:re proteélion que la lien- comme des perfonnes qui voient le feu ne. Si nous étions adrelfés à des Princes près de leur maifon prêt de s'allumer , étrangers, & à des juges qui eulfent mettons peine d'aller au - devant & leur pouvoir d'ailleurs que de lui, ces l'éteindre. Ayant été avertis qu'il éroit perfonnes auroient raifon; mais quand venu une bulle de Notre Saint Pere, ll~US parlons de ces juges , fur lefque)s portJnt conceffion & faculté de ven– Ju1 Co>nme (es prédécelfcurs fe repofe dre jufqu'à cent mille écus de rente du fatt de la 1ullice, & defquels les ju- du temporel de l'églife : & ayant appris gei:nens font rous en fon nom , nous par quelques copies , jaçoir qu'incer– ct~1mons & croyons qu'il n'y a aucune tJines & un peu différentes , les ter– iaifon de nous accufer & blâmer : & mes C:Cquels elle eft con~ue , qu'il Y http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
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