Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

"775 Suitt Jes Harangues du Harangue fi1ite à la n1ondic fcigneur de Touloufe. Reine , p:ir l'archevêque Le Clergo de ce royaume voie tou– jours arriver a\'CC joie le moment heu– reux 01\ il lui ell permis de prélen– ter fes refpeétueux hem.nases i Votre Majeflé. La religion fur le trône ell: un ob– jet digne des yeux de Dieu même, le fujet de l'admiration des minillres d11 Seigneur, la plus affurée relfource des peuples, & par-là le plus grand bienfait que Dieu puilTe accorder à une n1tion dans les jours de fa miféricorde. C'e!l ce bienfait, MADAME, que Votre Majellé ne celîe de nous rap– peller plt cette foi vive , cette piété f olide qui animent toutes vos aétions, qui vous font fouvent préférer le re– cueillement & la folin1de du cœur aux plaifirs même les plus légitimes, qui vous rendent fi exalte & fi attentive pour vous·même , fi douce & fi com– patilîanre pour vos fujets. En effet, MADAME • l'é]é,•arion du r1ng fuprême que vous occupez , en multipliant vos devoirs • n'a fait en vous que multiplier vos vertus , vous offrir de plus fréquentes & de plus éc'3rantes occafions de les exercer, & donner plus de poids & d'autorité 3. vos exemples. C'e!l pour récompenfer t1nt de ver– tus, que le Ciel vous a detl:inée à rem– plir le premier trône du monde, que vous fixez la ju!le tendre!Te de notre grand l\1onarque, que l'augulle Prince. à qui vous avez donnez le jotlt , cil: le gage le plus certain de votre f.trisfac– tion & de notre félicité ; & que des princelfes formées par \'OS mains, por– teront un jour avec votre fang fur des trônes étrangers , l'a!Tembbge ··des ver– tus qui honorent le trône même. Quelle confolation, l\1ADAME. pour les mini!lres du Seigneur , de pou– voir fe flatter d'une proreétion auffi puilfante que celle de Votre l\1ajetl:é ! Quelle force n'auront pas fur les peu- Clergl faites J nos Rots; f77? pies nos inllruétions appuyées de vos grands fentimens & de vos pieux exem– ples ~ Et quels m<;>tifs plus prelfans pourrions- nous Jamais avoir, pour :mi– mer nos vœux & nos prieres d'une nouvelle ferveur pour votre fanétifica– tion , & pour l'accomplilfement de vos JUtl:es defirs 1 Harangue faire à monfeiancur le Dauphin , par 1nondir feigneur l'archevêque. MoNSEIGNEUR, Le Clergé de ce royaume a l'hon– neur de vous préfenter fes profonds hommages. Il refpeéte en vous le fang le plus augulle qui fut jamais. & dlns lequel vous avez puifé les grandes ver– rus que vous ferez éclater un jour pour les avantages de l'églife & le bonheur de ce royaume. H:îtez-vous. MoNSEIGNEUR,de faire fervir à la félicité publique ces mêmes vertus , cultivées avec tant de foins par des mains fages & habiles. & ac– coutumées à former les plus grands Rois. Que le bras du T ouc - Jluilfant vous fourienne , qu'il protege vos précieux Jours; & qu'imitateur de la religion & de la piété de votre augulle Pere, vous faffiez toujours la joie de l'églife, celle des peuples • & l'admiration de toue l'univers. Ce font, MoNSEI· GNEUR, les vœux que nous ne celfe– rons jamais de former pour votre au– gu!le perfonne. Harangue faire au Roi à Verfai– les , le mercredi 14. feprcm– bre 173 5. par n1onfcigneur l'évêque , conlte de Valence , pour la clôrure de l' affc1nblée générale du Clergé. s 1 RE, Ce ne font point les grands de la tecre , & les puilfans du fiecle; ce font " Gor. 4 les pa!leurs du troupeau de Jefus- f· •· 10 • Chrill, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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