Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1767 Suite des }/arangues du Clergé faites d nos Rois. roy1ume offre fes biens pour foutenir une guerre auffi julle que nécelfoire , & :i ilquelle tous les François fe portent avec d'1uiantplus d"irdeur, qu'ils Cavent qu'elle intérelfe plus particuliéremenc Votre ~hiellé. Les mê"lCS motifs , MADAME , qui touchent votre cœur, nous font redau· b:er nos prieres pour le f ucc~s des en– treprifes du Hoi , & pour la continua– tion de il ptofpérité de f"s armes. En adrelfant ces vœux au Seigneur , nous lui demanderons en même temps, ~1A­ DAME, la confervation de Votre Ma– jel1é , que tant de titres rendent li pré– cieufe, & li nécelfaire à la nation. Harangue faite :l. n1onfeigneur le Dauphin , par n1ondit feigneur l'archevêque. M0Nsr:.1GNEUR, Harangue faite au Roi , à V erfail– lcs le vendredi 19. mars 17 >-4· par monfeigneur l'archevêque de Tours , pour la clôture de l'arfen1blée générale extraordi-: naire du Clergé de France. Le Clergé de France ne re croiroit pas digne d"être le premier corps de vo– tre. royaume , s'i} né s'efforçait de le menter par des temo1gnages continuels de fon obéilf.rnce & de fa fidélité. Il ell dan~_un~ confiante polfeffion de prou– v~r qu il n ell pas moins utile pour le bien _temporel de votre état , que né– celfJ1re pour celui de la religion; & en effet dans les néceRités les plus pre!fan• tes nous ne nous fommes jamais bornés à des ~a;ux llériles ; nos pains facrés dellmes a la fublilhnce des minitlres du Die,u vivant, ont été abond;imment par• rages avec les foldats d'ffraël. Le corps le plus libre dans fes fonél:ions a ëré dans ces conjonél:ures le plus dépendant & le plus foumis. La tribu de Lévi dillin· guée & féparée des autres, ne /en pré– value de fes prérogatives que pour fe montrer plus libérale. Des dettes im– menfes contraétées dans les dernieres guerres , bien loin de ralentir notre ze– le, n'ont fcrviqu"à lui fournir de nouvel– les occafions de fe fignaler. Comme no– tre attlchement dl fans bornes , nos ef– forts font aulli fans mefure. . Le Clergé de France alfemblé extraor· dinairement, a l'honneur de venir vous préfenter fes plus profonds refpeéts : les mêmes inllances qu'il a faites au ciel pour votre nailfance, il ne celfe de les lui faire pour votre canfervatian. L"ac– complilfement de nos vœux fait, MoN– SEIGNEUI\ , le fondement de nos efpé– rances, & ces efpérances croîtront cha· que 1aur par les foins de cette illu{he gouvernante, dont route I' appiicarion ell de graver e'l vous la criinte du Sei· g~eur, principe de cette fagelfe , qui forme les grJ11ds pri~ces & le~ Rois fe– la~ le cœur de Dieu : c'ell par elle, MoNSEIGNEUI\ , que vous ferez. toue à la fois i'appui du trône , la confo– larion du Roi , lk les délices lie fes fuiets. 0 lvfais quoique le Clergé de France comprenne parfaitement que fes re– venus , qui font le véritable patrimoi– ne des pauvres , ne feront jamais dé– tournés à des ufages prof•nes , lorf– qu'ils feront employés à foucenir une guerre qui intérelfe la jullice • dans Ja confervation du droit d'une nation libre, & la religion dans la perfonne d'un prince , li digne de ce meme trô– ne, fur lequel nos vœux ne ce!foient de le Porter ; il ofe çependant pa1 ma bo1.1~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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