Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
1 47 Remontrance d~ l'tfonfieur l'Angcliet; 148 librement erercer ~s caufes purement faveur du grand fccours qu'~ préfent nous fpirituelles fur les perfo1mes, tant laïques vous faifons par-delfus notre pouvoir: qu'eccléfialligues, fpécialement pour le auOi confidére que nous avons fatisfait regard des cenfures contre ceux qui ont au contrat palfé avec Votre r-!ajellé l'art commis crimes notoires & fcandaleux. 1;80. Et que fuivant icelui por le temps Cette requête n'ell nouvelle: les évêques de fix années portées audit contrat, avons alfemblés au concile de Châlons-fnr- payé la Comme y contenue pour les ren– Saone ,•requirent !'Empereur Charle1'!a; tes pré rendues por ledit. hotd-de-ville ~~ gne, a ce que par fon aide & autontc Pans;. nous vous fuppltons, S1RE, qua. l'on re,nît en l'èc.life il pénitence publi- l'avenir celfent fur nous toutes les levées que, & que l'ordre introduit en l'églife de décimes & autres deniers qui ont ac• par les faims canons, d'excommunier les coutumé d'ètre levés Cous le nom de fub– péchèars publics , notoires & fcanda- vention & dons gratuits; & que foyons Jeux, & auOi les réconcilier, fût obfervé. déchargés de la continuation de ladite Que défenfes foient faites à vos juges fomme de treize cents mille livres, puif– fur peines telles qu'il \'Otis plai1·a ordon- qu'avons fatisl'ait audit contrat. ner, de ne contraindre les eccléfi,illiqucs Et pour le regard des rentes , lefquel– à plaider devant eux, linon ès c.1s èfquels les ledit hôtel de-ville de Paris prétend par le droit & vos ordonnances leur eft lui être dues par ledit Clergé, vous nous attribué connoilfancc; & à raifon que. pardonnerez , S1RE , fi mainte:ions que fous couleur des cas privilégiés, efl em- nous ne les pouvons reconnoîrre ni pêchée Io libre connoilfance des évêques avouer, efpérant nous en défendre en fur les crimes des clercs, foit votre phi- jutlice , quand nous aurons ju;.:e~ non fir faire par édit, d~clar.ition defd. CJS , fufpeéts, & qui n'y foient intérellés; & pour à l'avenir en êiter toute difpure en- ce plr plufieurs bonnes & fortes raifors tre les juges eccléfia!liques & frculiers ; qui ont été y a fix ans propof,'es &: dé– & que pour couper chemin à confufion duites pardcvJnt V. l\1. & déblttues en & mépris de la difcipline eccléfiallique , pluf;eurs conférences faites avec mef– les appellations comme d'abus foient dJ- lieurs de votre confeil; defquelles fans vantage réglées. . en répéter autres pour le préfent , de AuOi nous vous fupplions, S1RE, que crainte de vous ennuyer, j'en dirai feu– nous foyons maintenus en nos libertés & lement deux, & encore fommairemcnr; immunités, fpécialement que nous ne l'une, que tous les contrats par lefquels foyons vexés plr indues chlfges & eXJC- on prétend que nous Commes obligés i tions; c'e!l chofe honteufe qu'en votre telles rentes, font nuls, de plufieurs nul– royaume très-chrétien , les ge•1s d'é- lités de droit même, pour n'y avoir été glife, lefquels font mini!lres de J. C. les folemnités requifes à l'aliénation du pourl'honncurduquelilsnedevroientêtre bien de J'églife g.udées & obfervées: & moins pri1·ilégiés que les domellique~ des plufieurs d'iceux ont été faits & paffl-s Rois , foient traités comme roturiers. par perfonnes n'ayar.t pouvoir ni autorité tes Princes & républiques des payens de ce faire , qui ont été dc'.favoués: les ont honoré les facrificateurs & minilhes contrats même à leur fimple leéture por– de leur f3ulfe religion, les ont mai11te- tant let1r vice ''ilibl~. nus en leurs libertés, confervé leu;·s L'autre raifon ell, que des contrats biens, & en extrême néccllité ne les ont qui ont plus d'appJTence, & par lef– voulu travailler. Exemple en ell en l'écri- quels fcmbleroit que fullions plus obli– ture des pr~tres de Pharaon, qui en ou- j!is , noi;s en devons être quines &~ trageufe famine univerfelle ont éré nour- libérés ; les Commes requifes & né– ris par le Roi, leurs perfonnes & terres celT.1ires rour le paiement du cours conCervées en leurs immunités. de la rente & aC<1Uit du fort principal, Et attendu, StnE, les grands fecours ayant été impof~es & levées fur noi~s que.vous avez reçu du Clergé, pour vos par J'efpJce de dix ar.s & plus. affatres & celles du royaume;~- tel qu'il Pour ces rairons, & plufieurs autres, cil. quafi incroyable, & à la pollérité dif- ayant ,lès-lors prétendu devoir être tenus fic1l~ment fera perfua,lé, que le Clergé quittes de ces obligations, fuppli:11nes de r rance ait pu fournir fomrnes fi P-ran- Votre r-laiefié de vouloir nous en Jécla– des, & qua!i inellimablcs : mêmeme-::n en rer déchargés & quittes, ou bien nocs http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
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