Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

116; Suite des Harangues du qui par l'exercice d'un pouvoir qui ell lié en elles ne peuvent que fcand1lifer les Jideles , 'ou trom,ier leur limrliciré. De relies entrc;irifcs ne fo:it p1s fcu!e– ment im;rnnies. Nous le difons a1•ec une frnfible douleur, .S 1 RE, tlles (ont ou· vertement appuyées fous le prétexte du bon ordre. Depuis la nou1•ellc déclara– tion de Yorre M1icllé , huit arrêrs de défcnfes y con.treviennenr., _en impo_fant filence ide fatnts & iud1c1eux prtlats qui s'y font con~or:nés , ou en condam– nant une dothrne , donr la con~odfan­ ce ell incontell•blement du rdfort des feuls évêaues; & ces arr~rs, qui dans la circonrlance d'une alf~mblée tenue fous les yeux de Yorre l\hjellé, font pour nous une injure plus marquée , nous donnent auni un moyen plus prompt & plus fûr de vous en porter nos plaintes. Nous ne prétendons pas , S1RE, nous difpenfer des regles les plus exaltes. Nous les avons prefque routes deman– <!ées; & ce n'a été que pour les fuivre. l'!ous nous y appliquons avec un foin qui donne rarement prife à la plus fé– vere critique : mais s'il arrivait, que , malgré notre attention, et:e ptÎt quel– quefois avoir lieu , fans approu1·er ce qu'il pourroit y avoir de défectueux , non pJS de nos inllruélions fur_ ll reli– gion ; (elles ne font pas du rcllort des j~ges), mais dans les procl-dures faites par nous ou par nos ordres , ne pour– roit·on point méaag;;r, avec le fcrupule des formalités , l'autorité des decilions de l'églife, & les égards dus à fes mi· nillres? Un li:nple défaut dans la forme procureroit-il , auprès de la fagelfe des juges, l'impunité à des crimes capitaux; & n'auroit·on pas Coin de pourvoir pu d'autres voies à la Cureté du châtiment? Les flutes contre la religion qui peuvent avoir de bien plus fâch~ufes fuites, ne demand·~roienc ·elles pas au moins les mêmes précautions ? Si le crime étoit reconnu, donnero;t· on fans quelque pei· ne, uni de faveur au cou;iable? L'a– vantage gu'il tire d'une l~gere omiffion , enrraînerott il pour toujours l'apolo~ie de fa revalte & la libet1é de fa défobeif- • fance? Quoi! n'y auroit-il d'irrépréhen- 1ible J;ns les tribun~ux que les entre– prifes de nos adverfaires, qui parlent & ~gi:fent avec tant de hardielfc, ou le lileace de 'eux d'entre nous, qui n'ont Clergé faites à nos Rois. 17.<"4 pas trouvé peut-être de lideles à inl"– rruire ou de réfrathires à corrioer? Sc– roi1· il plus contraire au bon ~rdre de s'a!Tu:·e~· , ain fi que V erre !vlajefié le permer, d" l'adhélion à la faine doc– trine, que c'.~ répandre ouvertement la mauvaife, & d'établir la regle que de la combanre? Seroit·il pollible que ceux dont le devoir ell de plaider la eau(~ de la veu1•e & de l'orphelin, après avoir répandu contre un concile, ap- · prouvé de Votre Majelté, & de la puir- . r l 'fi li' • ' · ' · lecon calc iance ecc e ll 1que, un temtra1re ecr1t d 'E.mb [u condamné par Vorrc l\1aiclié même, & 11 ' refu1é fous (es yeux par la fJgelTe de l'é– pifropar? (eroic-il paOible, dis je, qu'ils eulfenc li ltberié d'en renouveller cous les principes , fi ces principes palfoient pour pernicieux; & de déclamer chaque jour avec des cris d'appl2udilfement con- tre les zélateurs d'une loi , qui ferait regardée comme une loi férieufe & ir– réfragable 1 PJrdonnez, Srn.E, à i'excès de notre douleur la vivacité de nos plaintes. On abufc de notre refpetl: qui ne les vcuc porter qu'à Votre Mljellé : nous nous Commes ll~ttés d'y trouver un afyle plus rûr & plus effoélif, que dlnS la jullice que nous en aurions pu J:lous faire nous– mêmes , fans contrevenir à vos loix. Daignez, StRE , nous tenir compte de notre difcrécion ; & que notre retenue ne nous falfe rien perdre. Nous n'avons pas moins de droir qu'en avaient nos prédécelfeurs , de porter au tr&ne nos très-humbles remontrances. Votre auto– riré n'efi pas inférieure à celle de Louis IV. voue augulle bifayeul. Vous avez hérité de toute fa piété; & les maux pré• fens de l'églifc, nous o(ons vous l'alfu– rer , SIRE , font plus dangereux & plus grands que ceux que nos peres déplore– rent i fes pieds. Que Votre Majeflé , S1RE, ne nous condamne pas , fi au milieu des accla– mations publiques nous. n'avons p~s cuinc de troubler votre 101e par le rectt de nos malheurs. C'efi cette heureufe circonllance , qui nous a au contraire infpiré une confiance nouvelle. Plus le Seigneur donne, dans votre pollérité, de défenfeurs i fon églife , plus l'é_glire a droit d'implorer votre recours. Plus .il comble les vœux de Votre Majellé, plus vous lui devez d'atl:ions de gra~es; O. votre reco11noitf1112ce pour fes bien~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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