Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

· 17 ~ 1 Suite des Harangues du Clergé faius J n~s Roil. 1 7 6?. religion même. Ils ont befoin d'une que d'autres, de foutenir & de confer– gra~de puilfance & d'~ne fuprême a~- ver a~ec ~n.e infJtiga.b!e vi~ilanc~, & ~n torité, qui les mettent a couvert d~s pe: ze.le ecl~11e 9u1 ne s ell _pomt demenu, rils qui les menacent , des ennemis qm fo1~nt depofes a~1x mag11lrars par l'auco– les attaquent, & Couvent de leur propre nce de V .1\1. meme ; nuelque ftanés que foibldfe; & c'ell un feconrs que la pro- nous fullions de l'ambiiion de vo"s ren– vidence leur a offert, & qu'elle a mis dre nos fervices, nous le fommes en– fur-couc dans le fein des Ruis felon fon core plus de la gluire de vo11s obi-ir; & cœur. une fo11million q11i pourra vous plaire, C'ell pour cela, S1RE, que votre cr&- feca toujours taire en no1;s le regret des ne qui depuis ou'un faint Pontife le prt'férences & de la fave11r. conrac:a en arrachant le g13nd Clovis En un mot. SIRE' le fJcrifice de ces au pa~JniCne, n'a jam,is écé profané avantages, dès qnt V. M. !"exige , ne par l'erreur, ell une reCfource fi fure & coure rien :1 notre cœur, perce q11'il ne fi nécelfaire pour nous; & que le droit prend rien fur notre relig;on & fur notre qu'il vous a donné de nous proté_ger, caraélere. Tout ce qui n'ell qu'humain ell le plus augulle de cous vos. ncre~. peut ê1re à la n1'rci des hommes : mais Nous venons :1 vous pour maintenir pour le dép()c de la foi , & notre ;urif– J'ouvnge de Jefus-Chrill même , & diélion qui en ell une fuite nécelfJire, pot1r nous conferver la liberté d'11n 1ni- c'ell riotre tréfor ~ notre glc1ire , notre nillere , dont l'ufurpation & l> violence engagement. Nons ne pnuvons j:im•is peuvent b;en arrêter l'exercice ; mais confentir qu'on nous l'enleve. Nous en qu'on ne fauro;c elfentie!lement nous ra- fommes redevobles à Dieu, à l'égli!e. vir: c'ell aulli le feu! incc'.rêt que nous aux peuples, :l. Vorre l\1ajellé dont le ayons à cœur de fou:enir, & pour le- regne ell fondé fur la catholicité , & quel le facrifice de no! vies ne nous po- doit toujours fe foutenir fur les mêmes roîrroit pas trop cher. Sur-tout autre in- principes. . térêc, quelque renlible qu'il foie pour Ce font pourront, S1nE, ces droits nous, s'il n'ell pas inféporable de notre fi facrés qui font ouverrement mépri– caraélere , nous n'avons nulle peine à fés , & dont le violemenr ell oujourd'hui nous rendre. Notre ambicinn n'exige d'une fi pernicieure. conréquence dans avec dureté rien de ce qui n'ell que çon- votre royaume. Nous fommes les juges ven1ble; & notre profond refpeél pour de la foi. On ne nous en contefie pa~ le Votre Majellé lui répond de notre dé- titre; mais on en affaiblit l'exercice. De ference, dans tour ce qui peur être en fimpes fideles fe font hautement décla– notre pouvoir. rés contre la doélrine de leurs maîtres Que nos biens qui font le fruit de la en Jefus-Chrill; des minillres fubalter– libéralité des Rois vos prédécelfeurs, & nes de l'églife, contre l'autorité des pre– de la piété des fideles; mais qui font de- miers polleurs. Chacun fur des principes venus le patrimoine deJ. C. foient utiles arbitraires décide de fa foi, & ne compte i V. ~1- pour en faire l'urage que nous pour rien ceux qui doivent la fixer. Des en ferions nous· mêmes; elle en connoît déclamations vives & des railleries im– l'immunicé & la dellination. Elle fait pies , capables de déconcerter le coura– avec quelles précautions il ell permis ge le plus préparé à ne pas rougir de d'y toucher. Sa religion ne lui lailfe rien l'évangile, n'oublient rien pour anéan– ignorer rur ce point. Cela nous fuffir cir un jugement de J'oglife, qui ne peut pour \'OUS les prodiguer d'avance, fans romber fans ébranler rous les fondemens attendre les effets précis de votre pro- de notre croyance. Des écrits féditieux, teélion, qui vous donn.e le droit de nous avoués & reconnus par des curés de vo– les demander ; & pour n'être arrêtés tre capitale, contredirent publiquement dans cette profufion que par les befoins le mandement de leur archevêque. On des minillres inférieurs qui doivent vivre vnic monter i l'amel, avec un audacieux de l'autel , & qu'un trnp grand épuife- triomphe, des prêtres qui viennent d'en ment priveroit de leur rubfillance. être exclus par la feule autorité légitime Que les droits facrés de votre cou· qui puilfe les y établir; & la dirpenfa– ronne qui font partie de nos libertés, tion des graces de Jefus-Chrill fe trouve & que les évêques feroienc plus jaloux dans des mains revoltées & facrileges, Ttttt http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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