Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

145 Evêque de Saint Brieux. l'vI. D. LXXXV. 146 ':lvec Ja guce,de Dieu, gouve~ner vofdics laqu_~lle importe i vous & à votre étJt. fujets en la votre: nous ~ecra1gno,nsvous I.?1eu .' par la bouche. du prol?hete faire nos humbles requetes , efperapt & Ofee, dit, que le peuple qui aura desho– nous affurant que nous les accorderez , noré & défobéi au prêtre fera ruiné, &: comme étant très-julles& très-équitables. avec lui le Prophete. Peut-être, SrRE Doncques , SIRE, premiérement en ciue le m~pris de notre ordre qui ell au'. route humilité nous vous requérons, & Jourd'hu1 en ce royaume, a bien avancé les genoux de nos cœurs devant vous la ruine de votre peuple, Dieu étant in– fléchis, vous fupplions de perfévérer en digné pour le mépris fait i fes minillres: fa volonté, de n'endurer autre exercice ca~ e!' etfe~ méprifer le minillre , c'ell de rcli;;ion en votre _royaume, qu~ de. la me~nfer D.1eu. Pour cette cauf~ i} peut catholique & apollohque; quecontmmez avoir permis que votre peuple ait ece dé– à l'enciere exécution de votre édit de b çu par héréfie, défaiilant, par fon julle réunion. jugement en plufieurs lieux de votre rovau. V. ~1. ne doit méprifer la foi que les me, bons palleurs qui leur eulfené an– héréciques corrompent, en laquelle vous noncé la vérité de fa doéhine. & tous vos progéniteurs aveL été bapti- Les évêques au concile tenu en la ville fés, fur laquelle les fondemens en l'églife d'Aix-la-Chapelle, font pareille requête ont été jettés, pour laquelle les faines à !'Empereur Louis-le-Débonnaire & lui martyrs ont enduré innumérables tour- demandent que par lui , fes enfan~ , fes mens, avec laquelle vous avez vertueu- Princes & Seigneurs entendent & con.– fement conibatm & vaincu ceux qui en- noilfent b puilfance, vigueur & dignité core aujourd'hui levent les armes contre des prêtres, pour leur rendre l'honneur vous, & de laquelle vous avez encore c;ui lcu1· appartient; lefquels ont pouvoir befoin pour les dompter : ne faur douter de lier & délier fur b terre, de remettre que Dieu dominateur de tous, non feu- &; retenir. les _péchés, lefquels le grand lcment fera conduéteur de vos forces , Conllantm, Empereur, a tant honoré , mais auffi fera comme un compagnon <JU' en la prtfence de trois cents dix·huit combattant avec vous , p11ifque cette evêques alfemblés pour le concile tenu l guerre ell entreprife pour défendre lavé- Nicée, refufanr de prendre la connoif– rité de fa doétrine, maintenir fon hon- fance de leurs différends, leur dit, qu'ils neur, & empêcher que le corps de l'é- avoient puilî.1nce de juger tous les aurres glife, qui eft la tunique inconfutile de hommes; mais qu'eux évêques ne pou- J. C. foit déchirée. voient être jugés d'aucuns· hommes. Secondement, nous vous requérons ThC:odofe, Empereur très - chréricn , très-humblement, SrRE, fuivant ce que à un qui lui diloit qu'il commanditt ;l nous vous avons ci-devant requis, que le S. Cyrille, archevêque cl' Alexandrie , c;oncile de Trente foit publié & obfer- de ne permettre les évêques s·alfembler ,.,: , rant pour la confirmation de la doc- répondit, qu'il n'avait puilfance de corn'. trine catholique, que pour la réforma- mander à un év(que. tion de 1' églife. Ainfi, Sr RE , notre requête ne doit . Que remettiez les éleétions en leurvi- être ellimée inciviie ni ambicieufe: car sueur, ou pour le moins ne nommiez encore que les évêques & prêtres qui aux églifes & monalleres autres perfon- nous ont précédé , ayent écé beaucoup nes que très-dignes, & ne permettiez que plus excellens que nous en leur vie & par Il grande & ennuyeufe importunité mérite; toutefois le fai,nt minillere que d'aucuns, la fainte intention que vous nous traitons ell le meme, & n'ell de :ivez toujours eu d'y bien pourvoir, & moindre autorité & dignité. Et combien avec promelfcs par tant de fois fi folem- q~e. nous foyons !ndignes d'un fi grand netlemenr faites, foir forcée. mm1llere, routcfo1s nous ne devons être Vous requérons auffi très-humble- méprifés, & notre minillere ne doitétrc ment, que par votre aurorité l'honneur en nous vilipendé pour l'honnem· de ce– dù aux é1·êques, prêtres & autres minif- lui duquel nous [0111mes minillres. tres de l'églife, foi: en tous lieux & af- _Pareillement, SrttE L "?us •·ou~ fup– femblées, gardé felon leur ordre. Cette plions que notre JUnf,uc'bon ecclcfi21li– reqùête, SIRE, n'ell nouvelle, a exemple que ne foie empêchée comme elle a ùc tr~s-anc!en > & cil: fondC:e en raifons, & en·joun:iellemcnt > & que la puiffion~ . K http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=