Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1741 Suitt des Harangues du Clergé faites à nos Rois; 1 !e c,o ~ble.de fa félicité, & fans laquelle le Sai~t-~fprir ditle par fa bouche.;.!~ d croit infenli~l.e , à tous fes autres tes-la 1ou1r, cette églife, de la paix & de biens .' une poltcrne n.ombreufe. la tranquillité qui regne dans vos états • Mai~ cc que nous. lui dema?,deronsen- & d~ntvous êtes redevable :l fes prieres. '?re' SIRE 1 avec ~1en plus d mllance & ~ en à vous de la protéger ' tandiS" d ardeur, c ell qu 11 vous rende le pere quelle demande à Dieu les graces les de vos peuples. , , plus a,~ondantes pour Votre ~1ajelté. Pl~lieurs ~e vo.s predeceffeur.s ont Qu 11 vous rende le plus religieux , le porte les gloneux t1tr_es de Conquerant, plus 1ulle, le plus pacifique, ou fi, l'on de G~and., de V1tl:oneux; u,n feu!, do~r vo~s y .fore~, le p!us vitl:orieux prince la, memo1re fera ~ans u.ne eternelle be- qui ait Jamais régne. ..., ned1tl:10~ '·a porr~ ,celui de pere du peu- Que, chéri du ciel , & honoré fur l:t. pie. li menta de 1etr.e .en !oulage~nt fes rerr~, vous voyiez, comme un autre s. fujets par une com~1ferat1on vra1cme.nt Louis , cro!t~e, fous vos yeux. une nom– pa~ernelle, & m~~gre l~s lon~u~s & d1f- breu.fe poflera~, fohde appui. de vo~re fic iles guerres qu il eut a fouremr; empire; & qu enfin vous ioudliez cres- Que ne devons n.ous pas efperer de long·,temps de toutes les profpérirés ac- V. M. dans des con)ontlures plus favo- cordees aux princes qui onr protégé la rables, & quand nous voyons à la têre religion. de vos confeils la vérité, la jullice & la bonne foi; quand nous voyons votre au- torité, déjà fi refpetlable, recevoir en– core un nouveau lutlre des augutles mains à qui vous l'avez. confiée? Peu cle Rois, S1RE , ont contratl:é avec Dieu d"aufli grandes obligations que V. M. Vous en avez reçu des gra• ces infinies. Harangue faire :l. la Reine à Fo11- rai1ieblean le 1 o. fepre.n1bre 1725. par monfeigneur l'évêque d'Angers. · Je ne parle poinr de cet agrément de M la nature, qui , quoique dangereux, lied ADAM E , pourtant fi bien à la majetlé du trône; & que Dieu même fembla rechercher dans les premiers Rois qu'il donna à fon peuple. Je ne parle point encore de l'avantage de commander dans un âge fi jeune au plus beau royaume de l'univers. l\1ais, S1nE , n'oubliez jamôis cette efpcce de miracle que Dieu a fait en vo– tre faveur, lorfqu'il a_ garanti vos états de toutes guerres inttl1ines ou étrar.ge– res dans l'âge foihlc, que l'ambition, la jaloufie, les préten:ions attendent pour en profiter. N'oubliez jamais que c'etl dans ces temps les plus c:itiques que Dieu a fair refpetl:er davantage votre autorité roya– le, faus autres forces que celles des loix. Tant de faveurs, S:nE, n'ont pas épuifé les bontés de Dieu fur V. ~1. il vous réfcrvoir dar.s les tréîors de îa pro– vidence une princelfe formée fclon fon cœur, & dont lts venus mettront le comble à votre félicité. Que la pofiéri:é pubHe donc à jamais votre amour pour J'égliîe, votre pro– teétion pour faire obferver les loix que Quelle joie pour le Clergé de France de frntir que rendre fes hommages à. V. M. c'ef~ les rendre à la vertu. Le trône etl toujours impofant par lui·même ; la fuprême autorité donc il cl\ le centre, l'éclat qu'il répand de tou– tes parts , les graces qui fans ceffe eo découlent comme de leur fource, frap– pent, éblouiffent, captivent, pour ainli dire, ceux qui ont l'honneur d'en appro– .:her. Mais, l\IADAMF. , lorîque les Souverains Cavent joindre aux éminentes prérogatives de leur nng les (cntimens de piété qui fanétifie:it Io grandeur, des liens plus doux & plus forts que ceux de la crainte ou de l'efpérance, leur af– furent la fidélité des peuples, & le cœur d'accord avec le devoir , porte '1 leurs pieds desvœux d'autant moins fofpeéts, que la religion les infpire , & qu'un amour refpettueux engage à les former. Intlruit depuis long· temps. MA DAME, par la renommée des abondantes béné– ditl:ions, que le ciel a verfé for V. M. Je pre1nier corps de ce ro}'.lt1!"!1e atten: doit aYe' impatience Je mor.lcnt, c;111 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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