Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

17; 9 Suite de.r Harangut.r du Clergé faites à nos Roi.r; nos fervices, & d'ajq11ter :1. la gloire de les avoir rendus, le plaifir innocent de vous en intlruire. Vos ordres n"us emmenent , S1RE , cl1ns la circonllance d'un événement qui produit par- rout des cris d'allogref– fe, & Votre Maiellé ne pouvoit nous alfembler fous des aufpices plus fortu– Harangue faire au Roi à Fonrai– nehleau le r o. feprembre r 71 S. p.>r monfcigneur l'évêque de Luçon. nés. Nous approchons du jour mémo– rable d'une fainte cérémonie, que vous S venez de nous annoncer, & qui remplit 1 R E • l'ottrnte & J'efpérance de \'OS fujets. Votre choix VJ couronner une augulle époufe, qui d:>it partager avec vous le plus noble empire de l'univers. L'E– glife Gallicane unira fes acclamations à celles de vos peuples, & nos te:nples rétentiront des cantiques facros de no– tre joie. Dieu répandra fes graces fur votre union. Elle promet à la France des princes donc la nailfancc réparera la perte de ceux que la mort lui avoit ra– vis, & que le ciel ne fit que montrer à la terre. Le Seigneur touché de nos vœux & de nos bcfoins vous donnera bien-tôt une royale pollérité, préfent le plus précieux que fa bonté puilfe faire aux Monarques qu'il aime , & qui dl l'appui le plus folide du bonheur de leur regne & de la tranquillité de leur royaume. _ Nous• allons , S 1 RE , commencer . fous votre· ·autorité, les féances de no– tre alfemblée. Flattés de l'honneur de votre protetlion , vous devez tout at– tendre de notre obéilfance , nous de– vons tout efpérer de votre bonté, nous fommes vos fujets par notre nJi!Tance , &' nous Commes dignes de l'être par notre fidélité. Nous imiterons nos préc déce!Teurs , nous nous imiterons nous– mêmes , & naus demandero"s à Dieu _dans nos facrifices, qu'il comble votre perfonne facrée de profpérités & de gloire ; qu'il foutienne dans la cuerre & dans la paix une nation qui fut dans tous les temps fan peuple chéri ; que l'itinocence & la religion marchent de– vant vous dans tous les événemens de V?tre regne, & que les vertus , que le ciel prodigue vous a données, & donc !J~Us voyon5 le progrès avec tanc de Joie, pu1!Tent touiours faire le bonheur de votre empire , & la conColacion de toute l'églifc. Ce que nous avions tant deliré, ce qui feu! étoit cap>ble de calmer nos in– quiétudes & d·a!furer la tranquillité de l'Europe, Dieu vienc de nous l'accorder dans l'heureux mariage de V. M. Tons vos jours font marqués, StRE; par les témoign•ges que vous recevez fans celfe de l'amour de vos peuples; vous y êres toujours fenlible, vous le fe– rez fans doute encore plus à l'ardeur avec laquelle l'églife de France préfente à Dieu fes vœux & fes facrilices , pour h profpérité d·une union qui fera égale– ment votre félicité & celle de vos fujets. Que pouvoit-il nous arriver , S1RE , de plus heureux que de voir a!Tocier à votre empire une prince!Te que Dieu ré– comµenfe aujourd·hui pour l'honneur de la vertu, à qui le ciel a donné la foi la plus vive pour les vérités évangéli– ques, & la fidélité la plus exaéte, pour remplir tou< les devoirs de la religion. Une prince!Te, qui éprouvée par les dif– férentes viciffitudes de la fortune , tou– jours occupée à les mettre à profit, ap· porte fur le trône un cœur dégagé des vanité; de la terre, & que l'expérience aura préparé à la bonté & à la compaf– fton ; venus fi rares dans ceux qui ont toujours éré heureux! Que toutes les provinces de ce vatle empire, que tous les corps illullres de cet état lignalent donc à l'envi les tranfports de leur joie & de leurs efpé· rances. Pour nous, par un témoignage d'un bien plus grand prix que les trophées &: que les arcs de triomphe, nous allons joindre les augulles noms de L()UIS 8c de MARIE dans les faims facrilices que nous offrirons tous les jours au Roi des Rois. Nous lui demanderoas pour vous, S1RE, pour l'état, pour l'églifc, la bé– ntdiétiQll qu' Abr~hw regardoi~ 41)tnme http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence