Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

i:7 3 5 Suite des T !arar.ti.es du fa·nis pu une longue & paifible admi– nJlntion. La fidélité de vos peuples, h fou:niilion des grands, & l'amitié de vos \foiiins ont concoUrlt avec tin z.ele égal à h crJnquillité de votre royaume; te c'"'· des potentats font venus du fond de kucs valles états vous offrir le tribut cl: leur t~ndre vénération, & votre nom par· tout fi chéri & fi r<'véré, ré– pond à 11 Fnnce de la durée du repos .L• g'"n:! donc elle jouie. De fages négociations f"g~t'~- /.'dirigées p1r vos ordres , ont réuni dans ... ~re. 0 ' 0 les rivages lointains des Puitfancesque l'intérêt ou l'ambition avaient divifées. Voas ê:es le fpeébcle & !"attente de coures les nations, & c'efi à la confer– vation de vos jours précieux que Dieu femble attacher aujourd'hui le bonheur & h defiinée de l'Europe. · Mais, S1RE, la dignité fouveraine n'dl agréable aux yeux du Seigneur , qu"autant que fa guce e11 reg!e l'ufage. Les verrus chr<'riennes fon: feules la plus folide gr1ndeur des Rois, & atti– rent d'ordinaire fur eux cette gloire & c~s bénédiétions de h terre , qui font d1~s l'ordre de la providence, le prix & IJ récompenfe du julle. Pennene.. , StRE , que l'un des plus ancie:is p>lleurs de \'otre roy>ume porte b vérité jufqa'au pied du trône. Notre minillere ne doit point s'expliquer aux dépens Je la fincérité évangélique; vous voulez que les évêques in!lruifent & édifient votre piété , & bien loin de fédui•e les maîtres du monde par l'é– loge rrop flatteur de leur autorité & de leur puitfance ; c' elP à nous à leur ap– prendre avec re(peél: & avec confi>nce le f•int ufage qu'ils en doivent faire. Oui , S1RE , la vie la plus écl2rante n'en qu'une ombre que le temps diffipe, & qui lailfe bientôt dans l'oubli & dans le filence l• réputatioc des héros. Les amufemens qui fuivent en foule le rrône , font des pieges dangereux à la fainceté des mœurs. Les talens politi– ques , que font ils , fi la piété ne les conduit pas , qu'une ambition dégui– fée (ous de. vains prétextes , & que Dieu, maigre la prudence de la ch1ir , ramene qua!"'d il lui plaît , aux detfeins d~ fa providence 1 Les exploits mili– ta1res , que le monde admire , figna– lenr à la vérité la valeur & l'expérien– ce des conquérans , mais les profpéri– t~s de l'état épuifent quelquefois les Clereé fair es . J nos Rois. 17; c; fujers : le fang qu'une guerre , même involontaire, fait rér»nàre, déplait aux yeux du Seigneur; & la gloire d'ache– ver le temple de Jérufalem • que Dieu rcfufa .l David Belliqueux , fut réfer– vée à S1lomon PJcifiquc. V. M. nous ralfure rur les d•ngers qui accompagnent la roy>uté, & le dc– fir de votre falut (cra fur routes chofes l'objet le plus cher de votre piété. Quelle confolarion n'cll · ce ~'•S , S1RE , pour les vrais fideles , de voir cette foi vive & fincere que vous ap– portez au pied des autels , où vous humiliez la premiere tête de l'univers en préfence de Jefus ·Chrifi caché dàns nos faims myfieres 1 Cette attention i la p1role que vous >nnoncent les mi– nitlres de l'évangile , & qui vous ap– p•enncnr les nuxir;;es de bien vivre & de bien r•gner, ce recueillement dans coures les cérémonies eccléliatliques, où la dignité fuprême vous appelle , & où votre modelle fimpliciré fait le plus grand ornement de ces fpelbcles de religion ; cerce innocence de mœurs qu'un fiecle trop dépravé ne pourra féduire, & que le Seigneur fera fer– vir à l'édification de IJ fuperbe cour qui vous environne; enfin , cet atfemblage heureux de tant de vertus que des mains hJbiles one fu culri\"er, & qui ont tra– vaillé avec la nature, avec Dieu mê– me, à l'éducation d'un Roi qu'il a riré pour notre bonheur des tréfors de fa providence. V. M. n'oubliera jamais les dernie– res infiruétions que lui donna fon au– gulle bifayeul dans les trilles inllans qui finirent le cours .de fa belle vie, & fes paroles mémorables, toujours pré– fentes à vos yeux , feront le monument éternel de fa religion & de fa fagctfe. Il vainquit follvent Ces ennemis par fes armes , & triompha de la mort mê– me par fa conllance. Sa piété fut l'édi- fication du chrillianifme. Il protégea . la foi orthodoxe , & fon zele s'C:leva .~• laole; · I l' n11n1c. touiours contre es erreurs , que or- gueil & la fingularité ont introduites depuis près d'un fiecle dans une églife fi favante & fi catholique. L'>ugulle Prince à qui vous deve:r. le jour , au- rait porté fur le trône ces tréfors de jutlice, de lumiere & de fainteté, fi Dieu ne l'eût ravi à ce royaume, dont il pofiédoit l'amour & l• confia11ce. Ce http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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