Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

. ~ - 1717 notre parfait Suite des Harangues du Clergl faites à. nos Rois: r7i.!r bonheur que ce précieux b!~ ~ous a_voi.r pré.paré par le, fonds de p1ete • qut a eclace en vous des l'enfan– ce, & qui prend tous les jours de nou– veaux accroilfemens avec l'âge. • repos. Puilfe le Dieu des armées dilliper ces nations aui le veulent troubler. Pui Ife 'te Dieu de paix la donner à un prince qui ne la fouhaite que pour l'a– vantage de la religion , l'utilité de l'égli– fe, & le bien de Ces fujets. Et pour comble de nos vœux , fa Ife le ciel que vous jouilliez de fes douceurs & de fes avantages tout le temps que vous le méritez, & que votre vie foie aulli longue qu'elle ell glorieufe. Harangue faite au Roi à Ver.failles le :i.. juin 17i.3. par monfe1gneur l'archevêque d'Aix, pour l'ou– verture de l'aifemblée générale du Clergé. Le Clergé de France, le premier des trois états de votre royaume, vient ren– dre Ces hommages à V. M. & en implo– rer la proreétion ; il ofe, SIRE , fe fl~t­ ter de s'en être toujours montré digne par la fidélité con!lante, dont il a don– né dans tous les tem2s, les preuves les plus éclatantes aux Rois vos prédécef– feurs, & V. M. le trouvera egalemenc rempli du parfait delir de lui plaire. Animé de l'efprit & du zele du fage cardinal qu'il a choili pour fon préli– denr, il fe prêtera aux befoins de l'état avec emprelfement, comme il vous ex– pofera avec confiance ceux de l"églife, qui demandent un puilfanc recours, & qu'elle ne peuc attendre que de Votre Majefté. Le grand prince qui vous a remis le gouvernement du royaume après une glorieufe régence , & qui par la profon– deur cle fa fagelfe l'a maintenu en paix contre le ennemis du dehors, n'a pas eu le temps de réprimer abfolument l'in– quiétude de quelques efprirs qui le trou– blent au-dedans par leur opiniâtre rélif– tance à une loi de l'églife & de l'état. C'ell une gloire que la divine Pro– vidence a réfervée , SIRE , au remps de votre majorité, & i laquelle elle fem~ Toutes les autres qualités éminen– res , StRE • que vous avez reçues de la nature , & que des mains également ha– biles & foigneufes ont fu li heureufe– ment cultiver, pourront vous rendre grand aux yeux des hommes; la religion feule peut vous rendre grand aux yeuic de Dieu. Solide & véritable grandeur, de la– quelle doit être jaloux un Roi qui ne partage avec un autre le glorieux titre de Roi Très-Chretien. C'e!l principalement pat fon zele pour la pureté de la foi & les intérêts de l'églife, que l'i"comparable prince• auquel vous fuccéclez. mérita le furnom de Grand, & qu'il s'anira d'en-haut cette fuite de p!ofpérirés, qui ont difiingué le plus long des regnes. V. M. s'y trou- ve engagée par le ferment folemncl, qu'elle a fait aux pieds des autels en re– cevant l'onétion fainte; c'e!l par· là que vous ferez revivre en vous ce grand Prince, & que vous nous confolerez de la perte de votre augufie Pere, qui pro– menoir à la France le plus Cage & le plus religieux des Rois. Voilà, S1RE , le principal objet des vœux que nous ne celferons de former pour vous, & ce qui fera de V. M. un Roi felon Je cœur de Dieu • & felon le cœur d'une nation auffi ja!oufe de la religion de fes peres , que lidele à fes Princes. Harangue faite à fun alte!fe royale monfeigneur le duc d'Orléans, par mondir feigneur l'archevê- que d'Aix. ' MONSEIGNEUR, Nous venons avec emprelfement por• ter à votre altelfe royale les a!Turances de nos profonds refpeéts, & c'etl avec: joie que nous nous acquittons en corps d'un devoir qu'exige votre augu!le na1f-. Cance , & le rang que vous renez. . . , . Nous n y fommcs pas moins engages, Monfe1gneur , http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence