Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
0 14 ; Remontt.tltct de Mo,Y,eur l'Angeter ~ 144 ventions , outre plus folde de gens de porter pour leur cote dudit recours. pied , de millions accordés , avec plu- Sn\E , la piété qui eH en vous , & la ficurs aliénations du fonds de fon do- révérence que portez à la Reine votre maine , jufqu'i y employer les dixmes J\.lere , ne permenroit jamais de lui ( qui eH le droit de l)ieu ) fans grande Ôter ou accourcir & retrancher les nécellité, oll:rorées & permifes , inéga- moyens de pouvoir honnêtement, & fe– lement par les diocefes départies, pi- Ion fon état , entretenir fa maifon , 8c rement exécutées , pour les fraudes , appointer fes dometliques , officiers ~ collulions & mutuelles intelligences in- fervireurs Celon leurs charges & quah– tervenues ès prifages & adjudications rés : S1RE , vous ne pouvez avoir moin– des biens ecclélialliques ainfi expofés en dre dévotion envers !'églife , qui ell: vence. mere fpiriruelle de vous & de votre L'an 1 rSo. contrat cil paffé 3\"ec empire, comme difoit le Pape Agatho, Votre J\.lajetlé , par lequel le Clergé eH écrivant aux Empereurs Héraclius & obligé de continuer l'efpace de fix an- Tybere, attendu même que les fervi– nées, fa fomme de treize cent mille li- tcurs de l'églife font minilhes de J. C. \'res par chacun an, pour être emplorée & difpenfareurs des facremens de Dieu, au paiement de certaines rentes que par lequel vous vivez & régnez. J'hotel - de - ville de Paris prétend lui Le difcours des hitloires & annales être dues, avec condition , que durant de France nous enfeigne, que d'autant lefd. lix années ne fera par vous, S1RE, que l'églife a été bien & favorablement demandé au Clergé, ni levé fur lui au- traitée , !'état de cette couronne a cune décime, emprunts , ni dons·gra- profpéré & triomphé : au contraire , tuits ; ce qu'avez promis garder en bon- d'autant qu'elle a cté opprimée , l'état ne foi & parole de Roi. des Rois & du royaume a empiré : Toutefois , nonoblhnt vorredire pro- comme aulli on a connu qu' où les Rois rneffe , qui doit être plus inviolablement ont été peu dévotieux, l'ordre ecclé– gardée, qu'autre plus étroit & faint liatlique, la forme réguliere de vivre, & ferment qui pourrait être fait ( la foi la religion monallique fouventes fois & parole de Roi , étant tenue pour une a bunié, & a été prefque éteinte. Et au conHance immobile, & vérité irrévoca- contraire, où nos Rois dévorieux :k fer– ble de tour ce qu'il aura dit ou conven- vens du zrle de Dieu font venus à ccm– tionné : ) mellieurs de vos finances, fans mander , l'ordre eccléliatlique a été y avoir égard , n'ont !aillé pendant le comme rdlùfcité , & a repris fa vigueur. 'temps dudit contrat , de demander & Ce que je dis, S1RE, pour vous remon– faire lever des décimes extraordinaires , trer qu'il appartient à l'honneur de vo– & quali aulli ordinairement que les an- tre mémoire ; que l'âge préfent & la nées font ordinaires; avec telles ri;;uct;rs, pofiérité connoiffent que Dieu aura que plus grande n'etl la rigueur de la le- rendu votre regne fi heureux, que l'é– vée des denias de vos tailles & fouages. glife en vos jours aura été relevée de fes Néanmoins ces grandes & infuppor- miferes, la délivrant par votre magna– tables charges , ores qu'avec les autres nimité de fes ennemis; & par votre li– difficultés que la malice du temps nous béralité la confervant en fes biens. Aulli a apporté , ayenr réduit les eccléliatli- qu'elle aura reverdoyé & refleuri en ques en extrême nécellité, & quafi juf- fainte difcipline, inHitution & bon or– qu':l impuiffance, n'ont pu empêcher dre, tant en fes chefs qu'en fes mem– qu'en la préfenre occafion qui concerne bres , rar votre piété & zele fingulier l'honneur de Dieu , confervation de la envers Dieu , la réformant & répur– vraie religion , votre perfonne & état, geant de tous abus. & le bien & falut de tout le royaume , De quoi nous affurant :1 raifon de la I'églife ne vous ait accordé un fecours ferme réfolution qu'avez prife pour rc– fi 11rand & li notable, que pour y fatis- trancher tous les défordres qui (ont en faire , une bonne partie des bénéficiers votre roraume , en rétabliffanr par-tour feront contraints chercher un autre la vraie religion , extirpant l'hérétie , moyen de vivre; d'autant que l'entier re- & réduifant rous vos fujets en l'obéif– venu de leurs bénéfices fera employé fance de I' églife catholique , apolloli– pout fatisfair~ à la taxcqu'illeur convient que & romaine , pour par ci-après , avec http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
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